Bilan de la conférence régionale logistique du 16 mai 2024

Cette journée était organisée par
la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes et la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes




Le jeudi 16 mai 2024, plus de 150 personnes issues des secteurs public et privé étaient réunies à la préfecture de région pour participer à la première conférence régionale logistique (CRLog)
Auvergne-Rhône-Alpes.






Auvergne-Rhône-Alpes : première région industrielle de France

Auvergne-Rhône-Alpes, première région industrielle de France, est au carrefour des grands axes de communication français et européens : connexion avec l’Italie, traversée par les flux Nord-Sud, connexion entre les ports de la Méditerranée et le Nord de l’Europe. Ce secteur de la logistique est stratégique pour notre territoire au regard des 125 000 emplois dans la région, soit 6 % de l’emploi total. La logistique est par ailleurs un élément fort d’attractivité pour permettre le maintien et le développement d’activités industrielles et de services.

Cet événement, organisé par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de région Auvergne-Rhône-Alpes, s’inscrit en cohérence avec les décisions du comité interministériel de la logistique (CILOG) et notamment la stratégie nationale la logistique présentée en décembre 2022.

Des défis environnementaux et énergétiques à relever

Le secteur de la logistique doit relever des défis environnementaux et énergétiques pour répondre aux besoins des entreprises et aux engagements du gouvernement en matière écologique, dont notamment :
la nécessaire décarbonation des transports : le transport de marchandises représente 13.5 % de l’ensemble des émissions de CO2 dans la région ;
la prise en compte de la trajectoire vers le zéro artificialisation nette (ZAN).

Le renforcement du partenariat public-privé


En ouverture de la conférence, Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et Philippe Guérand, Président de la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes, ont fixé comme priorité pour cette journée de renforcer les partenariats entre sphères publique et privée.

C’est une étape essentielle pour faire de la filière logistique française l’une des plus performantes et décarbonées d’Europe, au service de la réindustrialisation des territoires.

Une illustration de cette dynamique partenariale est le projet de création d’un observatoire régional des transports et des mobilités, en discussion entre la DREAL, la CCIR et le MEDEF Auvergne-Rhône-Alpes.


Une séance plénière pour identifier et mettre en perspective les enjeux régionaux

La matinée en séance plénière a débuté avec la présentation de chiffres clés sur les flux logistiques et le parc de véhicules, le foncier, l’emploi et la formation. De grands témoins extérieurs à la région sont ensuite intervenus pour présenter le contexte et la stratégie nationale et pour partager des travaux inspirants menés sur le territoire normand.

Une table ronde composée d’acteurs clés du territoire a ensuite permis d’identifier les bonnes pratiques et leviers à mobiliser pour une logistique décarbonée, multimodale et au service de la réindustrialisation, parmi lesquels :

  • le développement des modes de transports massifiés, notamment le fret ferroviaire et fluvial, en particulier avec la montée en puissance de l’axe Méditerranée-Rhône-Saône porté par le président de la République, et l’objectif de porter la part modale du fret ferroviaire à 18 % en 2030 inscrit dans la stratégie nationale de développement du fret ferroviaire ;
  • la transition énergétique des véhicules avec l’appui de l’État avec par exemple l’appel à projets « véhicules lourds électriques » ;
  • la transition énergétique des bâtiments logistiques avec la signature d’une charte d’engagements réciproques entre l’État et l’association AFILOG regroupant les acteurs de l’immobilier logistique, pour atteindre l’excellence environnementale ;
  • l’optimisation du foncier logistique face à l’impératif de sobriété foncière ;
  • la connaissance des besoins et des flux afin d’optimiser la logistique.

Un après-midi d’échanges en ateliers

L’après-midi a été consacré à la tenue de 4 ateliers thématiques visant à approfondir les échanges sur les sujets suivants :

Le foncier logistique face à l’impératif de sobriété foncière et aux ambitions de réindustrialisation.

Les intervenants de cet atelier ont partagé plusieurs bonnes pratiques et travaux en cours permettant une optimisation du foncier logistique : leviers permettant de limiter la consommation foncière et énergétique des bâtiments logistiques, identification des sites d’implantation de plateformes multimodales, stratégie foncière permettant de développer le transport fluvial.

L’emploi et les difficultés de recrutement

Il apparaît que les projections de création d’emploi du secteur sont importantes et constituent un véritable défi au vu des difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises du fait notamment du manque d’attractivité et des difficultés d’accès aux zones logistiques.

La logistique urbaine

qui devient un enjeu incontournable avec l’augmentation des flux liés à l’explosion du commerce électronique et aux politiques de revitalisation des centres-villes.

La connaissance des besoins et flux afin d’optimiser la logistique grâce à des outils d’aide à la décision.

Les travaux de l’atelier ont permis de confirmer la pertinence d’un projet d’observatoire régional des transports et des mobilités.

Cette conférence a contribué à renforcer le dialogue entre le secteur public et privé et à partager des priorités et des actions à mettre en œuvre sur notre territoire régional pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain pour la logistique.
















































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