Listes rouges régionales : 3 nouvelles études viennent de sortir

La production des listes rouges est pilotée et co-financée par la DREAL. Cela s’inscrit dans la politique de la connaissance de la biodiversité menée par notre établissement.

La liste rouge régionale fonge


Quelques données clés

  • Plus de 9 000 espèces ou variétés recensées, dont plus de 4 000 ont fait l’objet d’évaluation ! C’est un milieu très riche grâce à la grande diversité des milieux de la région naturels ou artificialisés.
  • Un quart de la fonge évaluée en AURA est menacée ou quasi menacée
  • Les impacts du changement climatique constituent une des premières
    menaces pesant sur la fonge en général. (+2,2°C au printemps, +3°C en été, -85 mm (moyenne) déficit hydrique, diminution de l’enneigement moyen).
  • Parmi les actions à mener : continuer à mieux connaître la diversité fongique et sa répartition sur le territoire.

La liste rouge régionale poissons et écrevisses

Quelques données clés

  • 52 espèces évaluées
  • 38 800 opérations & 29 000 stations de comptages
  • 1/3 des espèces de poissons sont menacées.
  • L’écrevisse à pieds blancs, unique espèce d’écrevisse autochtone sur la
    région, est classée en danger critique.
  • Quels sont les menaces ? L’altération de l’habitat, les assèchements ou les variation des niveaux d’eau, le changement climatique, les pollutions, les espèces invasives…
  • Ce que L’État met en place ? Des plans d’actions, par exemple pour les poissons migrateurs, des politiques de restauration des continuités écologiques, des protections règlementaires dans le cadre de la stratégie aires protégées.



La liste rouge régionale des habitats

Quelques données clés

  • 2047 unités analysés
  • Parmi elles : des prairies, des bois, des éboulis, des tourbières, des mares, des landes, des parois rocheuses…
  • Les milieux humides et les prairies sont les plus menacés dans la région.
  • Par ailleurs, la partie Ouest (le Massif Central) est jugée fortement menacée contrairement à la partie Est (Alpes).
  • Quels sont les menaces ? L’artificialisation des terres (aménagements, urbanisation…), le changement des pratiques agricoles (ex : régression des prairies naturelles, le changement climatique (assèchement de zones humides, migration en altitude de certaines formations végétales).
  • Ce que L’État met en place ? : l’amélioration des connaissance par la cartographie des habitats (programme national CarHab) et l’évaluation périodique de leur état de conservation à l’échelon national ainsi qu’à l’échelon local de chaque espace naturel doté d’un document de gestion (notamment le réseau Natura 2000).
    La restauration écologique d’habitats remarquables au travers de différents outils financiers (plans nationaux d’action, contrats Natura 2000, appels à projets des agences de l’eau ou de l’OFB, mesures agri-environnementales, etc).
    La protection réglementaire ou contractuelle des espaces les plus remarquables via la stratégie nationale pour les aires protégées.


Qu’est ce qu’une liste rouge ?

Selon l’UICN, la liste rouge fournit un statut global de conservation des espèces. Il est fondé sur un système objectif d’évaluation du risque d’extinction d’une espèce au cas où aucune action ne serait entreprise pour sa conservation. Les espèces se voient assigner une des huit catégories de menaces selon qu’elles répondent à certains critères liés à la tendance, à la taille et à la structure de leurs populations et à leur aire de répartition géographique. Les espèces classées « En danger critique », « En danger » ou « Vulnérables » sont collectivement décrites comme « Menacées ».

A quoi servent-elles ?

Les Listes rouges n’ont pas de portée réglementaire, mais peuvent servir de base pour l’élaboration de lois et décrets visant à préserver les espèces (listes internationales, nationales, régionales voire départementales d’espèces protégées) et jouent ainsi un rôle prédominant dans l’orientation des stratégies de conservation à différentes échelles. Elles permettent d’évaluer les enjeux liés aux impacts des projets d’aménagement et d’identifier les espaces à protéger en priorité. Elles permettent d’objectiver l’évolution de l’état de conservation des espèces.

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