Au bord de la rivière Drôme : réhabilitation réussie du lac des Freydières

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Retour en images sur les travaux inaugurés le 7 juillet 2023

Publié le 19/07/2023

Mais où est-ce ?

Le lac des Freydières est situé en rive gauche de la rivière Drôme sur la commune de Grâne (26).

Il résulte d’une ancienne activité d’extraction de granulats, autorisée de 1982 à 1997 et est implanté dans l’espace de mobilité historique du lit de la Drôme, qui y évoluait librement jusqu’à la fin des années 50.

D’une surface d’environ 5 hectares, il se situe au sein de l’arrêté préfectoral de protection du biotope « Ensemble des Freydières » et en périphérie immédiate de la réserve naturelle des Ramières du Val de Drôme.

Pourquoi réaliser des travaux sur ce lac ?

L’état de la digue séparant le lac de la rivière, couplé à l’évolution du lit de la Drôme rendait inexorable le phénomène de capture, c’est-à-dire l’écoulement de la totalité de la Drôme au travers du lac, sans possibilité de revenir dans son lit.

La capture totale de la Drôme aurait alors eu des conséquences importantes et non maîtrisées : le captage des matériaux par le lac entraînant une érosion régressive (incision du lit vers l’amont) et progressive (incision du lit vers l’aval). Cet enfoncement du lit aurait eu des conséquences directes sur les ouvrages (risque de déstabilisation du seuil des Pues, des digues…) et les berges, sur l’abaissement de la nappe phréatique, sur la perte de qualité écologique.

Le Syndicat mixte de la rivière Drôme et ses affluents (SMRD) a ainsi retenu de procéder au comblement partiel du lac, avec 110 000 m³ de graviers, pour diminuer à 2 m la profondeur du lac (contre 8 m par endroits aujourd’hui), et à l’arasement de la digue séparant le lac de la rivière. La finalité du projet étant de réintégrer le lac dans l’espace de mobilité de la rivière.

Les travaux se sont déroulés entre les mois de septembre 2022 et mars 2023, pour un coût total d’environ 1,8 M€, financés par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse (50 %), la compagnie nationale du Rhône (40 %) et le SMRD (10 %).

Des suivis écologiques sont prévus sur une durée de 10 ans après la fin des travaux.