Un mois pour changer de regard sur ce patrimoine naturel unique

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Les zones humides

Marais, tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves… entre terre et eau, les milieux humides présentent de multiples facettes et se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle. Ils abritent en effet de nombreuses espèces végétales et animales.

Les zones humides fournissent de multiples services utiles aux équilibres naturels et aux activités humaines comme la rétention d’eaux en période d’inondation, la préservation de la ressource en eau en période de sécheresse, l’épuration de l’eau (azote,phosphore), la limitation de l’érosion des sols, le stockage du carbone, la régulation climatique, la fourniture de ressources naturelles (foin, bois, produits laitiers, poisson, viande, plantes médicinales… ), un réservoir de biodiversité pour de nombreuses espèces.

Des écosystèmes menacés

La perte de zones humides est actuellement trois fois plus rapide que la perte de milieux forestiers.

En 2020, l’évaluation nationale des sites humides emblématiques initiée par le ministère en charge de l’écologie et l’Office français de la biodiversité a étudié 223 sites humides (174 dans l’Hexagone et 49 en Outre-mer) afin de mesurer ces pressions. En moyenne, chaque site subissait les pressions de 14 activités humaines différentes. De plus, seuls 14 % de ces sites emblématiques ne sont pas touchés par la prolifération d’espèces exotiques envahissantes.




Les préserver

Au niveau international, la convention de Ramsar sur les milieux humides du 2 février 1971 regroupe 172 pays qui s’engagent à la conservation des zones humides.

Au niveau national, l’État français a mis en place des plans nationaux d’action milieux humides, dont le 4ème lancé en 2022 avec comme objectif de poursuivre les efforts engagés et d’amplifier les actions en faveur de la connaissance, de la protection et de la restauration des milieux humides.

Le rôle de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes



La DREAL agit en lien avec d’autres structures comme l’agence de l’eau, les DDT (directions départementales des territoires) et les CEN (conservatoires d’espaces naturels) pour identifier ces écosystèmes remarquables et fragiles. Cette approche intégrée est essentielle pour garantir la pérennité et la résilience des zones humides qui jouent un rôle crucial dans la biodiversité, la gestion de l’eau et la régulation climatique.

Inventaires
La DREAL, avec les DDT, CEN, SAGE (schémas d’aménagement et de gestion de l’eau) et autres protecteurs de données diversifiées, contribue à la réalisation des inventaires des zones humides (collecte de données sur la pédologie, les habitats, la flore et l’état de conservation de ces zones). Elle contribue annuellement au financement d’opérations via une cellule d’assistance aux zones humides sur le bassin Loire Bretagne ou à des actions portées par les DDT ou par les CEN.

Mise à disposition des données et cartographies
Conformément au plan national d’actions en faveur des zones humides, les données relatives aux zones humides sont collectées par la DREAL. Elles sont ensuite bancarisées et cartographiées par le forum des marais atlantiques (organisme conventionné par l’OFB et les ministères Aménagement du territoire Transition écologique, permettant une visualisation interactive des zones humides inventoriées dans la région. Ce portail procure des informations sur la localisation, la taille et le patrimoine floristique et faunistique associé à ces zones.

Coordination des politiques publiques
La DREAL coordonne les politiques publiques des ministères Aménagement du territoire et Transition écologique en :

  • appliquant la stratégie nationale pour les zones humides,
  • intégrant les zones humides dans les politiques de l’eau, de la biodiversité et de l’aménagement du territoire,
  • collaborant étroitement avec les collectivités territoriales, les agences de l’eau, les associations environnementales et d’autres acteurs locaux afin de coordonner les efforts et d’harmoniser les actions à l’échelle régionale,
  • contribuant à la mise en œuvre des actions visant à protéger et restaurer les zones humides (restauration ou acquisition dans le cadre du fonds vert notamment),
  • veillant à ce que les décisions administratives soient compatibles avec les documents de planification de la gestion de l’eau, comme les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) ou dans le cadre des documents d’urbanisme en lien avec les DDT.



Promotion dans le cadre du label Ramsar et suivi scientifique
La DREAL a en charge l’instruction des demandes de candidature au label international Ramsar. Quelques territoires labellisés :

  • rives du lac Léman en 1991 : superficie totale = 1 915 ha (ensemble de zones d’intérêt écologique, réserves naturelles, chênaie centenaire, héronnière, arboretum, réserves de chasse, dunes lacustres, partie avale de rivières),
  • lac du Bourget - Marais de Chautagne et de Lavours en 2003 et extension en 2027 : superficie totale après extension = 6 949 ha (herbiers bien développés, roselières, vastes tourbières alcalines),
  • La Dombes en 2023 : superficie totale = 47 659 ha (23 % milieux humides, 15 % prairies, 27 % espaces boisés, 2 % espaces urbanisés, 32 % terres agricoles).


Retrouvez les événements pendant ce mois consacré aux zones humides

Saisir le nom de la localité désirée pour retrouver les activités au plus proche de chez vous

Découvrez les infographies réalisées à l’occasion de la journée mondiale des zones humides 2025 :




(sources : OFB/RamsarFrance.fr/Ministères Aménagement territoire Transition écologique)




Notes et références

1Transcription de l’image : infographie « Les milieux humides, amortisseurs du changement climatique »
Six services rendus par les milieux humides pour atténuer le changement climatique et lutter contre ses effets :
- comme des éponges, ils absorbent et stockent l’eau, diminuent l’intensité des crues, inondations et canicule,
- ils alimentent les nappes phréatiques et cours d’eau, retardent les effets des sécheresses et préservent la ressource en eau,
- ils réduisent les effets des tempêtes et protègent les côtes,
- ils captent de grandes quantités de carbone, encore plus que les forêts,
- ils procurent des îlots de fraîcheur en milieu urbain,
- ce sont des réservoirs de biodiversité, dont dépendent de très nombreuses espèces.
Préservons les milieux humides !

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