Les indicateurs régionaux de la biodiversité

Les indicateurs présentés ici ont été définis dans le cadre de l’ancien observatoire régional de la biodiversité en Auvergne et/ou sont une déclinaison des indicateurs de l’observatoire national de la biodiversité. Ce premier jeu d’indicateurs a vocation à être amélioré et précisé dans le cadre de l’Observatoire régional de la biodiversité et en lien avec le SRADDET.

Les indicateurs d’état

Ils correspondent aux marqueurs de la santé de la biodiversité (espèces, écosystèmes, aspects structurels et fonctionnels).

  • INFOGRAPHIE | Évolution de l’abondance d’oiseaux communs
    Évolution de l'abondance d'oiseaux communs - voir la transcription ci-dessous

    Évolution de l’abondance d’oiseaux communs

    Moyenne des taux de variation des populations de 69 espèces communes échantillonnées annuellement de manière standardisée. En Auvergne-Rhône-Alpes, entre 2002 et 2019, l’évolution de l’abondance d’oiseaux spécialistes est de -8,3% et celle d’oiseaux généralistes de +2%.
    Ces inventaires visent des oiseaux nicheurs généralistes et spécialistes des milieux agricoles, forestiers et bâtis en métropole. Les zones d’écoute sont largement réparties et abondamment échantillonnées dans le cadre du protocole de Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC). Une diminution de l’abondance des espèces est le reflet d’une perturbation des habitats, qualitative ou quantitative, concernant par exemple les ressources, le dérangement, ou la disponibilité en sites de nidification.

    Type d’indicateur : état
    Également indicateur de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB).

    Source : Programme STOC (suivi temporel des oiseaux communs) du MNHN. Données LPO Auvergne-Rhône-Alpes, traitées selon cette méthodologie. Financement Etat-Région.

    INFOGRAPHIE | Variation de l’indicateur groupe de spécialisation
    Variation de l'indicateur groupe de spécialisation - voir la transcription ci-dessous

    Variation de l’indicateur groupe de spécialisation

    Variation de l’abondance au cours du temps pour chaque groupe indicateur et pourcentage de la variation moyenne d’abondance sur l’ensemble de la période 2002-2019 pour chaque groupe indicateur pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Généraliste : +2% Milieux agricoles : -15,7% Milieux bâtis : -15,9 % Milieux forestiers : +3,6%


    La baisse de l’abondance des oiseaux spécialistes de 8,3 % depuis 2002 dans notre région quand l’abondance des oiseaux généralistes augmente de 2%.
    Cette baisse que l’on constate également au niveau national est préoccupante, particulièrement pour les oiseaux de milieux agricoles avec une baisse de 15,7 % et pour les oiseaux des milieux bâtis avec une baisse de 15,9 %.
    L’abondance des oiseaux des milieux forestiers est en revanche en hausse de 3,6 %.

    Consulter la fiche de l’indicateur au format PDF :

    Pour en savoir plus, consulter la page dédiée de l’ONB et l’article de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes.1

  • La perte de milieux naturels se fait principalement au profit des zones urbaines et des terres arables.

    Pas de nouvelle analyse depuis 2012 mais une étude détaillée de l’artificialisation des ZNIEFF de la région en 2020.

    Type d’indicateur : État
    Également indicateur de l’ONB.

    Source : Corin Land Cover (CLC), traitement UMS Patrinat (AFB-CNRS-MNHN).


    Entre 1990 et 2012, les milieux naturels et semi-naturels des secteurs identifiés comme remarquables (ZNIEFF) en Auvergne-Rhône-Alpes ont perdu environ 5000 ha (0,15 % de la surface des ZNIEFF). Ce sont principalement les prairies qui ont été touchées par ces pertes.

    Consulter la fiche de l’indicateur directement ci-dessous ou au format PDF :

    Pour en savoir plus, voir la page de l’ONB dédiée à cet indicateur.

  • Les espèces « menacées » sont identifiées dans les "listes rouges", diagnostics du niveau de menace d’extinction des espèces à l’échelle régionale ou supérieure. Ces diagnostics, par groupe taxonomique, sont fondés sur des critères scientifiques (évolution de la taille de la population, répartition géographique…) et établis selon une méthodologie définie par l’union internationale de la conservation de la nature (UCIN).

    La région Auvergne-Rhône-Alpes est largement concernée par la menace d’extinction des espèces : 30,7 % des espèces évaluées sont menacées dans la région, pour 19 % au niveau national (et même 12 % à l’échelle de la métropole).

    La proportion d'espèces menacées en Auvergne-Rhône-Alpes
    La proportion d'espèces menacées en Auvergne-Rhône-Alpes

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    Pour en savoir plus : voir l’article.

    Voir également la page de l’Observatoire national de la biodiversité sur les espèces.

Les indicateurs de pression

Ils correspondent aux phénomènes susceptibles d’affecter la biodiversité.

  • Cet indicateur permet d’apprécier l’évolution de la pression exercée par l’artificialisation des sols sur les zones agricoles et naturelles. L’artificialisation et la destruction des milieux naturels constituent en effet l’une des premières menaces qui pèsent sur la biodiversité. L’artificialisation concerne environ 5000 hectares par an en Auvergne-Rhône-Alpes depuis 10 ans ; cette évolution semble montrer un infléchissement ces dernières années. La surface artificialisée représente 8,6 % de la région contre 7,8% il y 10 ans et 5 % au milieu des années 80 . La progression se fait au détriment des surfaces agricoles et naturelles. . Type d’indicateur : Pression

    Source : Enquête Teruti-Lucas, Ministère de l’Agriculture, 2023


    Graphique P1
    Graphique P1


    Consulter la fiche de l’indicateur directement ci-dessous ou au format PDF :

  • Cet indicateur, abandonné en 2024, donnait l’évolution approximative en m²/hab de la surface "artificialisée" totale régionale ramenée au nombre d’habitants. Il indiquait donc l’évolution de la pression de cette artificialisation par habitant. En Auvergne-Rhône-Alpes, on observait un certain stabilité dans l’augmentation de la population et un début de fléchissement de l’augmentation des surfaces artificialisées (voir deuxième graphique).
    Dans le cadre de la politique "zéro artificialisation nette", le suivi de la consommation des espaces naturels agricoles et forestiers (ENAF) est bien défini par décret et remplace cet indicateur.
    Voir les pages consacrées du site DREAL.


    Type d’indicateur : Pression

    Source historique : Enquête Teruti-Lucas, AGRESTE, 2023 et Population communale, INSEE 2017.


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    Fiche historique de l’indicateur :


    Pour en savoir plus, voir le site de l’Observatoire de l’artificialisation des sols fournit des éléments complémentaires.

  • L’indicateur est fondé sur le principe que les prairies constituent des éléments de biodiversité structurants et importants, en particulier dans le Massif Central.

    Type d’indicateur : Pression

    Depuis 2017, après une baisse de plus de 10 ans, la surface toujours en herbe (surface restée enherbée de manière ininterrompue depuis 5 ans au moins) a augmenté de 193 700 ha en 5 ans en Auvergne-Rhône-Alpes (pour une hausse de la SAU de 30 200 ha) et retrouve la surface du début des années 2000. Cette évolution est à mettre en relation avec la mise en place de la nouvelle Politique agricole commune (effet déclaratif), mais également avec un travail de consolidation des données SAU.
    Enfin, cet indicateur est quantitatif mais peu qualitatif ; la qualité écologique des prairies dépend beaucoup des pratiques de fertilisation, de fauche et de pâturage. Le constat était en 2019 plutôt la dégradation et la destruction des habitats les plus riches (rapportage Directive Habitats 2019).
    Source :Service régional statistiques de la DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes, Agreste, Mémento 2023 et précédénts.



    Consulter la fiche de l’indicateur directement ci-dessous ou au format PDF :

    Pour en savoir plus sur la répartition et l’évolution des prairies permanentes dans notre région, voir

    Voir également sur cette thématique l’indicateur national ONB : Évolution des surfaces de grands espaces toujours en herbe.

Les indicateurs de réponse

Ils correspondent aux différentes actions entreprises afin de s’opposer à la dégradation observée de l’état de la biodiversité (politiques publiques, initiatives privées).

  • Définition : Proportion des surfaces de nature identifiée comme remarquable (zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique) qui fait l’objet d’un statut de protection, de réglementation ou de gestion destiné à favoriser sa conservation (aires protégées, site Natura 2000, Parcs naturels régionaux, terrains gérés par un Conservatoire des espaces naturels).

    Plus de la moitié de la surface des ZNIEFF bénéficient aujourd’hui d’un statut de protection ou de gestion favorable à la conservation du patrimoine naturel dans notre région ainsi qu’au niveau national (55% pour la métropole). L’indicateur montre donc qu’une part importante du patrimoine remarquable inventorié bénéficie d’un statut à vocation de conservation de la biodiversité.


    L’indicateur montre une progression de la protection des ZNIEFF d’environ 1,5% par an, essentiellement due à la mise en place de 2018 à 2020, de la réserve naturelle des Gorges de l’Ardèche et de nombreux APB (une trentaine dans l’Isère concernant les tourbières, 1 sur les rivières à écrevisse dans l’Allier et quelques uns en Savoie et Haute-Savoie).

    Les ZNIEFF de type 1, cœurs de biodiversité, sont plus couvertes que celles de type 2, qui représentent de grands ensembles fonctionnels. Les aires protégées fortes représentent une surface modérée tandis que les sites Natura 2000 et les parcs naturels régionaux apportent une forte contribution.

    Type d’indicateur : Réponse

    Également indicateur de l’Observatoire national de la biodiversité.

    Source : INPN (inventaire national du patrimoine naturel), traitement UMS Patrinat (AFB-CNRS-MNHN). avril 2020.



    Consulter la fiche de l’indicateur directement ci-dessous au format PDF :

    Pour en savoir plus, voir la page de l’ONB dédiée à l’indicateur
    Voir les zones concernées sur le portail cartographique de la DREAL ARA.

  • Type d’indicateur : Réponse
    Cet indicateur traduit l’effort de restauration de la continuité des cours d’eau.

    L’altération de la continuité écologique est l’un des principaux facteurs compromettant l’atteinte du bon état des eaux fixé par la Directive cadre sur l’eau (DCE, 2000), avec les pollutions diffuses par les nitrates et les pesticides.
    Un peu plus de 17 000 obstacles à l’écoulement ont été recensés en Auvergne-Rhône-Alpes (ROE mars 2021- voir graphique plus bas) et près de 4700 sont sur des cours d’eau classés en liste 2 (où la rétablissement de la continuité est une obligation réglementaire - Art. L214-17-I 2e du Code de l’environnement). Parmi ces derniers, près de 2500 ont été diagnostiqués comme à traiter et 735, soit 30 %, à ce jour l’ont déjà été. La majorité des travaux réalisés concernent le rétablissement de la circulation piscicole par la mise en place de passes à poissons ou l’effacement des seuils.


    Source : Données des DDT et OFB délégation Auvergne-Rhône-Alpes. DREAL AuRA. Août 2021.

    Consulter la fiche de l’indicateur directement ci-dessous ou au format PDF :

    Pour en savoir plus : site de l’Office français de la Biodiversité

  • Cet indicateur donne une appréciation de l’évolution des surfaces soumises à des pratiques agricoles favorables à l’environnement, notamment à la biodiversité et à la qualité des milieux aquatiques.

    En région Auvergne-Rhöne-Alpes, la surface en bio (y compris en conversion) au 1er janvier 2024 représente 10,9 % de la surface agricole utile (SAU des exploitations) atteignant 300 000 hectares, soit près de 4,5 % de la surface totale de la région Aura. Au niveau national, la part est de 10,7 % de la SAU.
    Au niveau des départements, la Drôme est à 32 % de la SAU.

    La dynamique de progression s’est fortement ralenti depuis 2020.

    Type d’indicateur : Réponse

    Source : Agence BIO et Agreste-service statistiques du Ministère de l’agriculture.


    Pour localiser les parcelles en bio et par type de cultures voir la cartographies des parcelles bio.

    Consulter la fiche de l’indicateur 2021 ci-dessous au format PDF :

    Pour en savoir plus, voir les chiffres de l’agriculture biologique de l’Agence bio

  • Type d’indicateur : Réponse
    Également indicateur de l’ONB.

    Le nombre de données en Auvergne-Rhône-Alpes a dépassé les 20 millions de données en 2023 et représente 20 % des données nationales.

    Cet indicateur simple et quantitatif traduit l’effort de partage et de diffusion publique des données d’espèces au niveau national. Le nombre de données d’Auvergne-Rhône-Alpes diffusées dans l’Inventaire nationale du patrimoine naturel (INPN) a fortement augmenté en 2015, grâce à l’intégration des données des conservatoires botaniques. Après une progression annuelle continue de +7 % pendant 3 ans, on observe depuis 2019 une progression dynamique autour de 20% par an, grâce à la mise en place de l’Observatoire régional de la biodiversité et la contribution continue de nombreux partenaires.


    Source : INPN (inventaire national du patrimoine naturel), UMS Patrinat (AFB-CNRS-MNHN).



    Consulter la fiche de l’indicateur directement ci-dessous ou au format PDF :

    Comment consulter les données de biodiversité de la région et comment participer? Toutes les informations ici.

  • Type d’indicateur : Réponse

    Cet indicateur montre la progression des surfaces de forêts en évolution naturelle inscrites volontairement dans le réseau régional FRENE (FoRêts en Evolution NaturellE, réseau de forêts publiques et privées pour la valorisation des services écosystémiques forestiers), qui participent ainsi à la création d’une trame de "vieux bois".

    La libre évolution consiste à ne pratiquer aucun acte de gestion ou de récolte de bois sur un peuplement forestier, afin de permettre à la dynamique naturelle d’une forêt de s’exprimer, et particulièrement les phases liées au vieillissement de l’arbre, à la mort de certaines parties (branches, descente de cime), à son écroulement et à sa dégradation complète. Une part importante de la biodiversité forestière dépend de ces différents stades.

    La surface ayant un objectif de libre évolution dans les forêts faisant l’objet d’un document de gestion durable forestier approuvé (réseau FRENE), est passée de 33 à 38 milles hectares en 2023.
    Pour la forêt publique, cela représente 5,75 % des surfaces ; pour l’ensemble des forêts, 1,5 % (F Publiques bénéficiant d’un plan de gestion : 577 000 ha, F Privées 2 048 000 ha -données IGD ARA 2017).

    Représentation de la répartition des peuplements publics et privés du réseau FRENE d'Auvergne Rhône-Alpes


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