Bilan Transport 2019 : Marché automobile, trafics aérien et fluvial sont en hausse

Les immatriculations de véhicules neufs augmentent toujours pour atteindre un niveau très élevé. Le trafic aérien connaît encore une année record en termes de passagers transportés. Le transport fluvial de marchandises repart à la hausse sur le bassin Rhône-Saône.

Malgré un contexte de marché automobile mondial en repli, les ménages et surtout les entreprises ont encore investi en 2019, en France comme en Auvergne-Rhône-Alpes.

De nombreux facteurs ont influencé le comportement des acheteurs. En premier lieu, le coût des carburants, sans présenter de flambée, a connu un pic en mai et termine l’année en hausse par rapport au 1er janvier. Ensuite, l’arrivée de nouvelles normes d’homologation des automobiles (WLTP), une grille de malus revue à la hausse (et qui devrait se durcir encore plus en 2020) et une progression des préoccupations sanitaires et environnementales, ont conduit à des décisions parfois antagonistes, entre la recherche de véhicules plus propres ou l’acquisition de véhicules spacieux (berlines ou SUV), par effet d’aubaine, avant le durcissement de la fiscalité.

Des immatriculations de véhicules particuliers neufs toujours en hausse

Dans la région, 246 500 véhicules particuliers neufs ont été immatriculés en 2019, soit une augmentation annuelle de 0,8 %. Les immatriculations atteignent ainsi un niveau jamais observé depuis 2010. Cette hausse est cependant inférieure à celle constatée au plan national (+ 1,7 %).

Les situations sont très différentes selon les départements. Le Rhône enregistre une progression annuelle de 6,1 % alors qu’à l’opposé la Haute-Loire connaît une diminution de 5,2 %. Le nombre de véhicules achetés par des loueurs ou par des entreprises progresse de 11 % par rapport à 2018, et représente la majorité des ventes de voitures particulières neuves.

Le diesel toujours en recul et des émissions moyennes de CO2 stables

Le recul du diesel, initié en 2013, se poursuit en 2019 aussi bien au plan national que régional. Avec 87 000 immatriculations en Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de motorisations gasoil baisse de 8 %. La part du diesel dans les immatriculations de voitures particulières a ainsi été divisée par deux en sept ans, passant de 71 % en 2012 à 35 % en 2019. Cette évolution se fait essentiellement au profit des motorisations essence (139 900 immatriculations) qui progressent de 4,5 % en 2019. Les ventes globales de voitures à motorisations hybrides ou électriques pures enregistrent une augmentation de 19 %, mais ne représentent à elles deux que 8 % de part de marché.

Les émissions moyennes de CO2 des véhicules particuliers neufs restent stables pour la région et se situent à 112 grammes par kilomètre, comme au plan national. En Auvergne-Rhône-Alpes, la moyenne des émissions des voitures neuves est de 114 grammes de CO2 pour les motorisations diesel et de 117 grammes pour les motorisations essence.

Des investissements professionnels toujours en augmentation

En 2019, les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs (d’un poids inférieur à 3,5 tonnes) sont quasi-stables dans la région, alors qu’elles connaissent une progression de 3,9 % à l’échelle française.

Pour la quatrième année consécutive, le marché régional des véhicules utilitaires de plus de 3,5 tonnes augmente en 2019 (+ 2,8 %, contre + 0,8 % au plan national).

Un record absolu pour le trafic aérien

Le transport aérien signe encore une année record tant aux plans international, national que régional. En 2019, près de 12,8 millions de passagers ont été enregistrés dans les aéroports de la région, soit une hausse annuelle de 5,5 % (contre + 3,7 % en France). Avec 11,7 millions de passagers, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry se situe au 4e rang national, après les aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Orly et Nice. Il représente près de 92 % du trafic passagers aérien régional et connaît une augmentation annuelle de 6,4 %. Avec 8 nouvelles destinations et 18 ouvertures de lignes en 2019, l’aéroport dessert en fin d’année plus de 130 lignes directes. En Auvergne-Rhône-Alpes, le trafic international, dont la part reste stable à 67 %, progresse de + 5,6 % par rapport à 2018. Les lignes à bas coût représentent 38 % des voyageurs. Depuis 2010, la hausse cumulée de ces lignes « low cost » dépasse 180 %. Elles connaissent une augmentation annuelle du nombre de passagers de 9,0 % en 2019. Le fret aérien de la plate-forme de Lyon-Saint Exupéry, avec 57 300 tonnes transportées, recule de 1,1 % par rapport à 2018, mais reste à un niveau élevé.

Transport fluvial de marchandises : trafic en hausse malgré des tonnages en baisse

Au niveau national, le trafic fluvial connaît une croissance annuelle de 10 % par rapport à 2018, avec près de 7,4 milliards de tonnes-kilomètres. La croissance est effective sur l’ensemble des bassins. Dans le même temps, avec un peu plus de 56,3 millions de tonnes transportées, le tonnage progresse de 9 % en volume. Dans le bassin Rhône-Saône, le trafic enregistre une augmentation de 5,7 % en tonnes-kilomètres, malgré une baisse des tonnages transportés (– 3,9 %). Cette disparité est due à la diminution des trafics de sables et graviers, réalisés le plus souvent sur courte distance (– 14,8 % en tonnes). Les trafics de sels se portent bien (+ 5 % en tonnes). Les trafics céréaliers (flux sur longue distance) sont en forte augmentation (+ 14,9 % en tonnes-kilomètres et + 12,2 % en volume). Le trafic fluvio-maritime représente environ 10 % des flux dans le bassin. Enfin, la croissance sur les conteneurs est de retour (+ 5,1 % en tonnes-kilomètres).

Cet article, qui fait l’objet d’une actualisation annuelle réalisée par la DREAL, a été réalisé pour le "Bilan économique" de l’INSEE. Cette publication consultable en intégralité sur le site de l’INSEE rassemble les contributions des services de l’Etat en Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que de différents partenaires et retrace les faits marquants de l’année écoulée.

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