Les immatriculations de véhicules en Auvergne-Rhône-Alpes en 2015

Après plusieurs années de baisse, les immatriculations de véhicules neufs connaissent un rebond en 2015, avec une augmentation de 4,7 % à l’échelle de la nouvelle région. Cette progression reste toutefois plus faible qu’à l’échelle française (+ 6,1 %). Mis à part le cas de la Drôme en légère baisse (- 0,9 %), tous les départements de la région connaissent une progression des immatriculations en 2015. Avec environ 267 000 immatriculations tous véhicules confondus en 2015, la région Auvergne-Rhône-Alpes concentre 11,5 % des immatriculations à l’échelle nationale.

Les particuliers et les entreprises continuent de bénéficier en 2015 de la baisse des prix des carburants. Les tarifs de l’essence ou du gazole pour les particuliers diminuent pour la troisième année consécutive et sont désormais aux niveaux constatés en 2010. Pour les entreprises, le gazole hors taxe baisse de 24 % en 2015.


Progression des immatriculations de véhicules particuliers


En 2015, près de 210 000 voitures particulières neuves sont immatriculées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit près de huit véhicules neufs sur dix. Ces immatriculations sont en augmentation de 5,5 % par rapport à 2014 (+ 6,8 % à l’échelle française). Tous les départements de la région connaissent une progression des immatriculations de voitures particulières, avec une augmentation notable de 9,3 % en Haute-Savoie, 8,7 % en Isère et 7,5 % en Haute-Loire. La moins forte hausse est enregistrée dans le département du Cantal avec 2,3 %.

127 000 voitures ont été achetées par des particuliers en 2015 ce qui marque une progression de 5,1 % par rapport à l’année précédente. La part des voitures achetées par des entreprises représente comme en 2014 un peu moins de 40 % des voitures particulières et ce segment connaît une hausse annuelle de 6,3 %.


Des voitures moins émettrices de CO2


Sur ces 210 000 voitures particulières neuves immatriculées en 2015, 26% émettent moins de 100 grammes de CO2 par kilomètre, ce qui est légèrement moins bien qu’à l’échelle française (28 %).

Dans le détail, le Rhône et la Loire ont immatriculé respectivement 30 % et 28 % de voitures particulières neuves émettant moins de 100 grammes de CO2. La baisse des cylindrées moyennes, l’augmentation de la performance des moteurs associées à une diminution continue entre 2012 et 2014 de l’acquisition de voitures de puissance supérieures ou égale à 6 CV sont autant de facteurs favorables à la diminution des émissions de CO2. En 2015 au niveau de la région comme au plan national, les achats de voitures de 6 CV et plus progressent de manière significative respectivement 12 et 11 %). Parallèlement en Auvergne-Rhône-Alpes les plus petites puissances stagnent.

Toutefois, en un an les émissions moyennes de CO2 reculent de 2,4 grammes pour la région et se situent à moins de 113 grammes par kilomètres. Les achats des particuliers restent en moyenne plus émetteurs que ceux des entreprises mais la baisse annuelle enregistrée apparait plus prononcée pour les voitures de clients particuliers (-2,7 grammes contre -1,9).

Tous types de clients confondus les émissions moyennes des voitures neuves diffèrent selon les départements. Le Rhône, la Drôme, la Loire, l’Allier et l’Ardèche affichent des émissions moyennes de CO2 contenues sous les 112 grammes. A l’inverse les deux Savoie présentent des émissions moyennes aux alentours de 116 grammes.

La typologie régionale des motorisations évolue sensiblement et les voitures à moteur diesel pur, bien que majoritaires avec 54 % de part de marché, reculent en 2015 de 6,8 points par rapport à l’année précédente. Les voitures à moteur essence superéthanol représentent près de 42 % des nouvelles immatriculations de ce secteur tandis que les voitures électriques ou hybrides encore faibles en part de marché (4 %) traduisent une demande orientée à la hausse.

Des investissements professionnels contrastés


Les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs (poids inférieur à 3,5 tonnes) progressent plus fortement en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 3,4 %) qu’à l’échelle française (+ 1,9 %). Cette situation régionale cache des évolutions départementales contrastées. La Haute-Savoie et la Drôme connaissent les plus fortes diminutions : le nombre de véhicules utilitaires légers immatriculés y recule respectivement de 10,5 % et 5,0 %. A contrario il augmente le plus fortement en Haute-Loire et dans le Cantal de respectivement 19,1 et 10,6 %.

Inversement, le marché régional des véhicules utilitaires de plus de 3,5 tonnes se contracte fortement en 2015 (- 12,1%) alors qu’une forte reprise est observable à l’échelle nationale avec une augmentation de 10,5 %. Là aussi la situation apparaît contrastée avec deux départements enregistrant une forte hausse des immatriculations, l’Allier (+ 17,6 %) et le Puy-de-Dôme (+ 17,5 %). A l’inverse, la Drôme et la Haute-Loire connaissent une chute des immatriculations de véhicules utilitaires de plus de 3,5 tonnes de respectivement 38,5 et 25,2 %.


Les autocars en hausse


Par ailleurs, les acquisitions de véhicules de transports en commun repartent à la hausse en 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 15,3 %), mais avec une dynamique moins importante qu’au plan national (+ 24,6 %). Ce segment de marché apparaît toujours erratique compte tenu des faibles effectifs annuels concernés. 872 unités ont été immatriculées dans la région en 2015, contre seulement 756 unités en 2014. Ce rebond est peut-être lié à la loi Macron, publiée au Journal Officiel du 7 août 2015, qui libéralise les services réguliers non urbains de plus de 100 km.

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