Les immatriculations de véhicules en Auvergne-Rhône-Alpes 2021

Faible rebond des immatriculations en Auvergne-Rhône-Alpes.

Dans un contexte de prolongement de la crise sanitaire et après avoir chuté de 21 % en 2020, les immatriculations de véhicules neufs en Auvergne-Rhône-Alpes repartent à la hausse avec une augmentation des acquisitions de 1,8 % en 2021, portée par les investissements professionnels.

Les véhicules particuliers constituent 75 % des nouvelles immatriculations et leurs émissions moyennes de CO2 continuent de diminuer du fait de la progression sensible des motorisations non purement thermiques et des évolutions technologiques.

Les véhicules utilitaires légers connaissent en région, comme en France, une progression annuelle de plus de 7 %.

Après une année 2020 marquée par une baisse historique, le marché automobile a connu en 2021 une stagnation à un faible niveau pour les véhicules particuliers et un léger rebond pour l’ensemble des véhicules professionnels. Le marché des voitures, qui représente les 3/4 des ventes de véhicules neufs, a encore subi cette année les incertitudes liées à la crise sanitaire et les constructeurs ont rencontré une pénurie mondiale des composants électroniques entraînant une forte désorganisation des chaînes de production obérant disponibilités et délais de livraison de nombreux modèles. Le comportement des acheteurs s’est traduit par une grande prudence, un report d’investissement ou bien par un transfert vers le marché de l’occasion.

En Auvergne-Rhône-Alpes, comme au niveau national, les acquisitions de véhicules particuliers avec des motorisations gaz, hybrides ou électriques au détriment des motorisations purement thermiques (diesel et essence) sont devenues prépondérantes. La motorisation gas-oil ne représente plus que 22 % des ventes régionales de voitures neuves, et l’essence superéthanol 38 %. Une grille de malus écologique durcie en 2021, des aides pour l’acquisition de véhicules peu polluants, l’essor de zones métropolitaines à faibles émissions (ZFE), la hausse des prix du carburant, ont été autant de facteurs qui ont conduit les acheteurs à se tourner vers des véhicules affichant de meilleures performances environnementales.

Des immatriculations de véhicules particuliers stables à un niveau très bas

Après une année 2020 marquée par une baisse historique nationale des immatriculations de voitures particulières de 25 % pour revenir à un niveau correspondant à celui de 1975, un rebond technique était attendu. Au niveau national, 1,633 million de voitures particulières ont été immatriculées en 2021, ce qui traduit une stabilité par rapport à 2020. Cette tendance se retrouve aussi en Auvergne-Rhône-Alpes où 190 000 voitures neuves ont été vendues en 2021, soit le même niveau que l’année précédente. Les situations diffèrent en fonction des départements. Le Rhône, le Puy-de-Dôme et la Loire enregistrent des augmentations annuelles. Au niveau régional, le nombre de véhicules achetés par des loueurs ou par des entreprises connaît une progression de 8,6 % par rapport à 2020. Durant la même période, les acquisitions des particuliers enregistrent un recul significatif de 8 %.

Des ventes de véhicules gaz, électriques ou hybrides majoritaires

Le recul des motorisations diesel amorcé en 2013, aussi bien au plan national que régional, se poursuit encore en 2021. Avec 40 990 immatriculations en Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de véhicules au gas-oil enregistre une baisse annuelle de 29 % en valeur absolue pour ne plus représenter que 22 % des parts de marché.

Parallèlement, les motorisations essence-superéthanol diminuent aussi de 16 % et leur proportion baisse de 7 points pour atteindre 38 % du total des voitures neuves vendues. Les motorisations gaz, électriques ou hybrides, avec 77 000 immatriculations, voient leur volume augmenter de 66 % en 2021 pour devenir pour la première fois cette année le secteur le plus important (40 %). 20 600 véhicules électriques purs ont été vendus, ce qui traduit une progression annuelle de plus de 39 % et un peu moins de 11 % de parts de marché. Bien qu’exclues du bonus écologique, les voitures hybrides non-rechargeables représentent 17 % des ventes régionales de voitures neuves. Les autres motorisations alternatives, hors électriques pures, constituent 12 % des transactions.

Les émissions moyennes de CO2 en baisse

Depuis le 1er mars 2020, les émissions de CO2/km des voitures neuves sont mesurées en norme WLTP, ce qui induit une rupture de séries dans les statistiques. En nouvelle norme WLTP (présentant des valeurs supérieures à la NDEC), les émissions annuelles moyennes de CO2/km des voitures neuves en Auvergne-Rhône-Alpes s’élèvent à 107 grammes/km en 2021, contre 119 l’année précédente, ce qui traduit une baisse de 10 %. On observe la même tendance au plan national avec une diminution de presque 11 %, pour atteindre 108 grammes/km. Cette diminution marquée s’explique principalement par l’augmentation de la part des voitures non thermiques-pures dans les immatriculations et par la recherche de véhicules peu pénalisés par le malus écologique et éligibles à une vignette Crit’air performante.

Ce résultat se rapproche, sans l’atteindre toutefois, de l’objectif fixé en 2009 par le règlement européen n° 443, applicable à partir de 2020 au parc de voitures neuves, de 95 grammes de CO2/km de niveau moyen d’émissions sur l’année civile. Bien que cet objectif ne concerne que les constructeurs automobiles et non les régions, il permet d’observer des tendances globales par rapport aux exigences de la transition énergétique.

Les investissements professionnels rebondissent

Les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs (poids inférieur à 3,5 tonnes), en Auvergne-Rhône-Alpes, connaissent en 2021 une augmentation de 7,5 %, tendance aussi observée à l’échelle nationale. Les situations sont variables en fonction des départements et à l’exception de la Savoie qui connaît un repli d’un peu plus de 2 %, tous les autres sont orientés à la hausse avec un maximum de +20 % en Haute-Loire.

Les véhicules utilitaires de plus de 3,5 tonnes, après avoir connu quatre années de hausse consécutives, puis une baisse en 2020 progressent à nouveau de 4,4 % au niveau régional (contre 5,4 % au niveau national). Là aussi, les résultats sont contrastés en fonction des départements. Enfin, avec seulement 682 unités, les immatriculations d’autobus et d’autocars, dont le marché apparaît toujours très erratique, augmentent en volume de plus de 5 % par rapport à l’année précédente (contre 13 % en France métropolitaine).

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