Les immatriculations de véhicules en Auvergne-Rhône-Alpes en 2018

Pour la quatrième année consécutive, les immatriculations de véhicules neufs en Auvergne-Rhône-Alpes sont orientées à la hausse, avec une augmentation des ventes de 3,3 % par rapport à 2017. Cette progression apparaît toutefois de plus faible ampleur par rapport à celles enregistrées depuis 2015.

À l’exception du Rhône, tous les départements de la région connaissent une augmentation des immatriculations. 314 694 véhicules ont été vendus en 2018 en Auvergne-Rhône-Alpes ce qui représente 11,8 % des transactions nationales. Les voitures particulières représentent toujours 78 % des nouvelles immatriculations pour atteindre en valeur absolue un niveau jamais observé depuis 2011.

Dans un contexte assez complexe les ménages et les entreprises ont encore investi en 2018 avec toutefois d’importants changements de comportement des acheteurs sur le segment de la voiture particulière, prépondérant sur le marché. De multiples facteurs se sont avérés déterminants. Le coût des carburants a connu des évolutions différenciées sous les effets conjugués de l’alignement progressif de la fiscalité du gas-oil sur celle de l’essence et des fluctuations du cours mondial du pétrole pour atteindre dès le mois de mai un prix au litre des deux carburants quasi-identique, à niveau élevé avec un sommet en octobre. De plus, sur ce même segment, les conséquences de la falsification des tests d’homologation des automobiles, une progression des préoccupations sanitaires et environnementales, influencent les décisions et poussent à la recherche de plus petites motorisations essence, moins émettrices de particules fines et au rejet de CO2 par kilomètre contenu. Ainsi au plan régional, la motorisation gas-oil ne représente plus que 38 % des ventes de voitures.

Des immatriculations de véhicules particuliers toujours en hausse

Au niveau national, avec 2 138 602 voitures particulières immatriculées en 2018, le marché connaît une progression annuelle de 2,8 % et atteint un niveau record jamais observé. En Auvergne-Rhône-Alpes, 244 590 véhicules particuliers neufs ont été immatriculés en 2018, ce qui traduit une augmentation annuelle de 3,2 %, supérieure à celle observée au plan national. À l’exception du Rhône, tous les départements de la région enregistrent une progression par rapport à 2017, avec toutefois des niveaux différenciés.

La Haute-Loire et la Savoie enregistrent des hausses de plus de 10 %. À l’opposé, les départements de la Drôme et de la Loire présentent des hausses inférieures à la moyenne régionale. La part des loueurs et des voitures achetées directement par des entreprises progresse de 1,1 point par rapport à 2017 pour atteindre 46 % des ventes de voitures particulières neuves. En valeur absolue, ce secteur progresse de 5,8 % par rapport à l’année précédente.

Un recul du diesel qui se poursuit

Cette tendance déjà observée l’année dernière, aussi bien au plan national que régional perdure en 2018 du fait de l’évolution de la demande de motorisation et de la typologie des véhicules particuliers neufs. Avec 94 115 voitures, le nombre de motorisations gas-oil enregistre une baisse sensible de 13 % par rapport à 2017 essentiellement au profit des motorisations essence qui avec 133 791 immatriculations environ progressent de 15 %. Les ventes de motorisations hybrides et de voitures électriques pures connaissent des augmentations respectives de 35 % et 21 %, mais ne représentent à elles deux qu’un peu moins de 7 % de part de marché. Le taux de diésélisation régional des voitures particulières neuves diminue depuis 2012 où il était de 71 % et amplifie son recul en 2018 pour atteindre 38 % des ventes. Cette évolution se fait au bénéfice des moteurs essence superéthanol dont la part de marché progresse de 5,8 points cette année pour atteindre 54,7 % des nouvelles immatriculations.

Conséquence de cette évolution de comportement des acheteurs, la part des voitures particulières neuves nouvellement immatriculées qui émettent moins de 100 grammes de CO2 par kilomètre augmente. Les émissions moyennes de CO2 des véhicules particuliers neufs restent quasi-stables pour la région et se situent à 112,2 grammes par kilomètre (contre 111,6 grammes par kilomètre au plan national). En Auvergne-Rhône-Alpes, la moyenne des émissions des voitures neuves est de 113 grammes pour les motorisations diesel et de 117 grammes pour les motorisations essence. Comme en 2017, les achats des particuliers restent en moyenne plus émetteurs que ceux des entreprises, respectivement 113 contre 111 grammes par kilomètre.

Les émissions moyennes des voitures neuves diffèrent selon les départements. Les départements de Savoie et de Haute-Savoie affichent respectivement des émissions moyennes de 114,5 et 113,5 grammes. À l’inverse le Rhône et la Loire restent 1 gramme en dessous de la moyenne régionale. Les évolutions et constats sont contrastés entre départements. En effet, les départements des deux Savoie où les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves sont les plus élevées de la région, connaissent les plus fortes orientations à la baisse. D’autre part les départements du Rhône, de l’Ardèche et de la Drôme dont les émissions moyennes sont inférieures à la moyenne régionale, enregistrent des augmentations de 0,9 à 1,3 gramme.

En Auvergne-Rhône-Alpes en 2018, 20,4 % des voitures vendues émettent moins de 100 grammes de CO2 par kilomètre, soit 3,4 points de moins qu’en 2017 et 5,8 points de moins qu’en 2016. Cette tendance baissière, constatée aussi au plan national, interroge sur la capacité des constructeurs à atteindre l’objectif des 95 % en dessous de 95 grammes en 2020 établi par la Commission Européenne. Le département du Rhône reste le plus vertueux avec 24,6 % de voitures neuves émettant moins de 100 grammes de CO2.

Des investissements professionnels toujours bien orientés

Les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs (poids inférieur à 3,5 tonnes) enregistrent en Auvergne Rhône-Alpes en 2018 une augmentation de 3,8 % contre + 4,4 % à l’échelle française. À l’exception des départements de l’Allier, du Cantal et de la Loire tous les autres présentent des progressions par rapport à 2017.

Pour la troisième année consécutive, le marché régional des véhicules utilitaires de plus de 3,5 tonnes, qui s’était retourné à la hausse en 2016, poursuit cette tendance avec une progression annuelle des immatriculations de 6 %, contre 8,6 % au plan national. La situation apparaît contrastée en fonction des départements pour ce secteur qui représente un peu moins de 24 % du total des immatriculations.



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