Les immatriculations de véhicules en Auvergne-Rhône-Alpes en 2017

Pour la troisième année consécutive, les immatriculations de véhicules neufs à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont orientées à la hausse, avec une progression des ventes de 8,1 % par rapport à 2016. Cette augmentation annuelle apparaît plus prononcée qu’en 2016 (+ 5,5%) et aussi plus forte que celle enregistrée au niveau national (+5,2%). Tous les départements de la région connaissent une augmentation des immatriculations.

En 2017, 304 600 véhicules ont été vendus, ce qui représente 22 800 véhicules de plus qu’en 2016. La région Auvergne-Rhône-Alpes concentre 11,8 % des immatriculations nationales. Les voitures particulières représentent toujours 78 % des nouvelles immatriculations et enregistrent une hausse de 7,4 %. Quel que soit le type de véhicule, tous les secteurs connaissent des progressions annuelles.

Dans un contexte de reprise économique, les ménages et les entreprises ont investi en 2017. Toutefois, cette année a été marquée par plusieurs facteurs déterminants en termes de choix pour les acheteurs. En premier lieu le coût des carburants a connu une hausse significative de 11 % pour l’essence et de 18 % pour le gazole dont la fiscalité s’aligne progressivement sur celle du sans-plomb. Ensuite, pour les véhicules particuliers et pour de multiples raisons dont le « dieselgate » associé à la montée en puissance des préoccupations sanitaires et environnementales, le gazole séduit moins. Ainsi, au plan national, pour la première fois depuis l’année 2000, ce type de motorisation ne représente plus la majorité des ventes annuelles de ce secteur (47%).

Des immatriculations de véhicules particuliers encore en hausse

Au niveau national en 2017, le seuil symbolique des 2 millions de voitures particulières neuves vendues a été dépassé avec près de 2 080 000 voitures immatriculées.

En Auvergne-Rhône-Alpes, près de 237 000 véhicules particuliers neufs ont été immatriculés en 2017, ce qui traduit une augmentation annuelle de 7,4 %, supérieure à celle observée au plan national (+ 4,8 %). Tous les départements de la région enregistrent une progression par rapport à 2016, avec toutefois des niveaux différenciés.

La Drôme, le Puy-de-Dôme et le Rhône enregistrent des hausses supérieures à la moyenne régionale. À l’opposé, seul le département de Savoie connaît une augmentation plus contenue (+ 2,2%).

La part des loueurs et des voitures achetées directement par des entreprises progresse de 2,8 points par rapport à 2016 pour atteindre près de 45 % des ventes de voitures particulières neuves. Ce segment en pleine expansion connaît une hausse annuelle de 14,5 %.

Des émissions de CO2 qui repartent légèrement à la hausse

Avec 108 300 voitures, le nombre de motorisations diesel recule de 2 % en 2017 au profit des motorisations essence qui avec 116 000 immatriculations environ progressent de 14 %. Les ventes de voitures électriques pures et motorisations hybrides connaissent des augmentations respectives de 15 % et 53 %, mais ne représentent à elles deux qu’un peu plus de 5 % de part de marché. La part des voitures à moteur diesel poursuit et amplifie son recul pour passer de 50 % en 2016 à moins de 46 % en 2017. Cette diminution se fait au bénéfice des moteurs essence superéthanol dont la part de marché progresse de 3 points cette année pour atteindre 49 %.

Conséquence de cette évolution du comportement des acheteurs, la part des voitures particulières neuves nouvellement immatriculées qui émettent plus de 100 grammes de CO2 par kilomètre, ainsi que les émissions moyennes de CO2 augmentent. En Auvergne-Rhône-Alpes en 2017, 24 % de voitures vendues émettaient moins de 100 grammes de CO2 par kilomètre, soit 2 points de moins qu’en 2016. Au plan national, le recul apparaît encore plus prononcé (- 3 points). Le département du Rhône apparaît plus vertueux avec 28 % de voitures particulières neuves émettant moins de 100 grammes de CO2.

Les émissions moyennes de CO2 des véhicules particuliers neufs progressent légèrement (+ 0,3 gramme) pour la région et se situent à 112 grammes par kilomètre (contre 111 grammes par kilomètre au plan national). En Auvergne-Rhône-Alpes, la moyenne des émissions des voitures neuves est de 112 grammes pour les motorisations diesel et de 117 grammes pour les motorisations essence.

Les achats des particuliers restent en moyenne plus émetteurs que ceux des entreprises, respectivement 113 contre 111 grammes par kilomètre. Tous types de clients confondus, les émissions moyennes des voitures neuves diffèrent selon les départements. Le Rhône et la Drôme affichent des émissions moyennes de CO2 contenues aux environs des 110 grammes. A l’inverse les deux Savoie présentent des émissions moyennes aux alentours de 115 grammes.

Des investissements professionnels très bien orientés

Les immatriculations de véhicules utilitaires légers neufs (poids inférieur à 3,5 tonnes) enregistrent en Auvergne-Rhône-Alpes une progression importante (+ 9,8 %), contre + 7,1 % à l’échelle française. Tous les départements de la région sont orientés à la hausse avec des amplitudes d’augmentations allant de 6,3 % pour l’Isère à 24,7 % pour la Haute-Loire.

Le marché régional des véhicules utilitaires de plus de 3,5 tonnes, qui s’était retourné à la hausse en 2016 (+ 8,6%), amplifie encore cette tendance avec une progression annuelle des immatriculations remarquable de 16,9 % contre 6,9 % au plan national. La situation apparaît contrastée en fonction des départements. L’Ain, l’Allier et la Haute-Loire connaissent des diminutions en 2017, à l’opposé les départements de l’Ardèche, du Cantal et du Rhône enregistrent des augmentations de plus de 35 %.

Les autocars en forte progression

Compte tenu des faibles effectifs de ce secteur de marché, les évolutions annuelles peuvent se montrer assez instables.

Après une année 2016 en léger repli (- 1,6 %), l’année 2017 connaît une hausse de 19 % des acquisitions de véhicules de transports en commun en Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi, 1 021 unités ont été immatriculées cette année. Au plan national, la tendance d’évolution annuelle du secteur est orientée à la baisse (- 3,9%).

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