Le Plan Régional Ozone, c’est quoi ?

La pollution à l’ozone (O3) a des effets multiples sur la santé, la végétation, les bâtiments ou encore le climat. En plus d’être un polluant atmosphérique agressif pour les muqueuses oculaires et respiratoires, ce gaz impacte la croissance des végétaux (pertes de rendements), la capacité de stockage des puits de carbone, participe à la dégradation du bâti et possède des propriétés radiatives lui conférant un rôle de gaz à effet de serre à basse altitude.

L’ozone est un polluant secondaire : il n’est pas directement émis par des sources de pollution mais résulte de transformations chimiques de polluants dits « précurseurs » déjà présents dans l’air. Ces précurseurs sont multiples et proviennent de sources diverses (polluants du trafic routier, des activités industrielles, des activités agricoles, sources naturelles).

Ce polluant qui se diffuse à large échelle, revêt un enjeu crucial pour notre région. Alors que sur l’ensemble de la région, et sur les 10 dernières années, la situation est en nette amélioration pour les principaux polluants réglementés, elle se dégrade concernant l’ozone avec une hausse des concentrations moyennes de +22% entre 2007 et 2019. Une corrélation importante existant entre le niveau d’ozone et les périodes de canicule, l’INERIS estime en outre qu’« avec le réchauffement climatique, une augmentation annuelle des concentrations d’ozone de l’ordre de 2 à 3 μg/m3 en moyenne sur l’été est probable, et les pics de pollution estivaux pourraient être plus fréquents. »

Dans ce contexte où l’ozone est responsable chaque année en région Auvergne-Rhône-Alpes de 1 140 hospitalisations chez les 65 ans et plus, ce polluant complexe est ciblé par les 22 actions du Plan régional ozone devenu en 2021 action prioritaire de la stratégie Eau-Air-Sol.

Pour y faire face, le plan d’actions multi-partenarial prévoit la réalisation de 22 actions, sur trois volets :

  • l’amélioration des connaissances ;
  • la communication et la sensibilisation ;
  • des actions opérationnelles.

Ces actions se focalisent sur la lutte contre les émissions de précurseurs d’ozone : les oxydes d’azote (principalement émis par le transport routier) et les composés organiques volatils (le méthane émis en majorité par les activités agricoles, et les autres composés organiques émis par la végétation, les activités industrielles et le résidentiel).

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