La commercialisation des logements neufs en Rhône-Alpes au 1er trimestre 2012-Forte baisse des ventes de logements neufs

Individuel et collectif Rhône-Alpes

Le début de l’année 2012 a été marqué par une contraction sensible de la conjoncture de l’immobilier. 3 520 logements ont été réservés au premier trimestre, soit le chiffre le plus bas des trois dernières années. La diminution de l’activité a été d’autant plus abrupte que l’année 2011 s’était terminée à plein régime. Par rapport au même trimestre de l’année précédente, l’évolution s’est établie à -5,0 %. Sur une année glissante, du deuxième trimestre 2011 au premier trimestre 2012, 17 500 logements ont été réservés en Rhône-Alpes, soit une diminution de 14,6 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Ce repli du marché est consécutif à baisse des avantages fiscaux liés au dispositif d’investissement locatif Scellier 1. Au premier trimestre 2012, les investissements locatifs identifiés dans le cadre de l’enquête ont connu un coup de frein brutal, le nombre de ventes conclu dans ce cadre atteignant à peine le tiers du chiffre de la fin 2011. Les réservations hors investissement locatif ont, elles, peu varié d’un trimestre à l’autre. Les investissements locatif ont représenté 23,8 % des réservations au premier trimestre 2012.

En données annuelles glissantes, la diminution des réservations a été identique dans l’individuel groupé et dans le collectif (14,6 %). La part des réservations annulées a légèrement augmenté pour atteindre 5,5 % des compromis de vente.

Le retournement conjoncturel n’a pas eu un impact très significatif sur les mises en vente qui ont atteint 5 100 logements au premier trimestre 2012, soit un rythme de mise sur le marché proche de celui des derniers trimestres. Par rapport au premier trimestre 2011, qui correspondait au dernier point haut, l’évolution atteint 10,7 %. Du deuxième trimestre 2011 au premier trimestre 2012, 20 400 logements ont été mis sur le marché, soit une croissance de 2,3 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Les mises sur le marché ont progressé de 2,4 % pour les appartements et de 1,2 % pour les maisons.

Avec des mises sur le marché supérieures aux réservations, l’encours de logements disponibles à la vente a recommencé à progresser. 13 400 logements étaient proposés dans les catalogues des promoteurs en Rhône-Alpes fin mars 2012, un chiffre en progression de 13,4 % sur une année.
Le délai d’écoulement des stocks s’est également réorienté à la hausse, à 10,2 mois pour les appartements et 8,3 mois pour les maisons.

A 3 690 euros/m² au premier trimestre 2012, les prix moyens des logements collectifs neufs, qui avaient connu une séquence de progression au cours de l’année 2011, sont retombés à un niveau proche de celui qui était le leur un an auparavant, l’augmentation annuelle du prix s’établissant à 1,2 % en euros courants. A 310 000 euros le lot, le prix moyen des maisons vendues dans des programmes de cinq logements et plus a augmenté de 18,3 % en un an.

En évolution annuelle, la baisse des ventes a été plus importante en Rhône-Alpes que dans l’ensemble du pays, avec un écart de 5,2 points. De même, les mises en vente ont connu une moindre augmentation dans la région, le différentiel s’établissant à 3,4 points. En revanche la croissance des stocks a été de moindre amplitude en Rhône-Alpes (-10,0 points). Les prix au m² des appartements ont connu une croissance inférieure en Rhône-Alpes à celle du niveau national (-0,5 point).

Collectif par zone de marché hors stations

Hors stations de montagne, les réservations d’appartements neufs ont globalement régressé de 12,4 % sur la dernière période annuelle glissante. La baisse des ventes a affecté la plupart des grandes agglomérations et tout particulièrement Grenoble et Annecy.

Durant la même période, les mises en vente d’appartements neufs ont progressé de 6,3 %.

L’encours de logements collectifs proposés à la vente s’est accru de 18,8 % par rapport au premier trimestre 2011. Il a connu une forte augmentation à Lyon.

Les prix des appartements neufs hors stations se sont établis en moyenne à 3 560 € le m², soit une augmentation annuelle de 2,0 %. La hausse des prix dans le collectif a été sensible dans l’agglomération de Lyon et surtout dans la ville-centre, alors que les tarifs négociés se sont inscrits à la baisse à Villefranche, Grenoble et Chambéry.

Collectif en stations en Isère, Savoie et Haute-Savoie

Dans les stations de montagne, les réservations ont connu une forte baisse en évolution annuelle glissante à –41,4 %, un chiffre qui s’explique par le niveau de vente très supérieur à la moyenne qui avait été atteint au troisième trimestre 2010. La baisse des ventes a été particulièrement sensible dans les stations iséroises et de Haute-Savoie.

Les mises en ventes apparaissent globalement en baisse à 41,5 %, une diminution à mettre en regard du niveau particulièrement élevé atteint au troisième trimestre 2010 et au premier trimestre 2011. La diminution des mises sur le marché a été particulièrement importante dans les stations de Haute-Savoie.

L’encours de logements collectifs neufs proposés à la vente a diminué de 8,5 % par rapport au premier trimestre 2011, surtout en Haute-Savoie.

Le prix des appartements neufs en station a atteint une moyenne de 5 920 € le m², en hausse de 4,1 % par rapport au premier trimestre 2011. L’augmentation des prix a été plus marquée en Isère.

Pour en savoir plus

Chiffres et statistiques, Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Energie, Commissariat général au développement durable, Service de l’observation et des statistiques

  • N°319, mai 2012, commercialisation des logements neufs, résultats au premier trimestre 2012

Lecture

Cette analyse porte sur la commercialisation des logements neufs faisant suite à des dépôts de permis de construire portant sur 5 logements et plus.

Les stations de montagne représentent une faible part des appartements commercialisés mais ils comportent des caractéristiques spécifiques qui conduisent en faire une présentation séparée.

Par ailleurs le logement collectif représentant la plus grande partie de la commercialisation des logements du champ de l’enquête, les analyses relatives aux zones de marché ne portent que sur ce type de logements, sans tenir compte des maisons individuelles.

Notes et références

1Depuis début 2012, le taux de réduction d’impôt lié au dispositif Scellier est de 13% pour les logements labellisés BBC "bâtiment basse consommation". En 2011 il était de 22% pour les logements labellisés BBC et de 13 % pour les autres logements. De 2009 à 2010, la réduction d’impôts atteignait 25 % pour tous les logements.

Partager la page