L’année économique et sociale 2009

L’année 2009 s’est s’achevée dans un climat morose pour la plupart des acteurs de la filière. Les mesures gouvernementales, amortisseurs de la crise, ont agi en 2009 comme autant de leviers actionnés dans le sillage du plan de relance. Elles n’ont pourtant pas permis de compenser la forte baisse des marchés de la construction neuve. Résultat, l’emploi dans le secteur de la construction s’est détérioré.

L’année 2009 a été marquée par une reprise des ventes de logements neufs aussi soudaine qu’avait été profond le retournement conjoncturel de 2008. Ainsi, 17 500 logements ont été réservés en Rhône-Alpes en 2009, soit une hausse de 43,4 % par rapport à 2008, hausse plus rapide qu’au niveau national (33,9 %). On se rapproche ainsi du volume enregistré en 2007 (18 400). Les ventes de logements collectifs ont fortement progressé à Lyon et à Chambéry, alors que les évolutions sont restées modestes à Valence et Saint-Étienne. Bourg-en- Bresse, Grenoble et Annecy ont connu une croissance des réservations d’appartements proche de la moyenne régionale. Ce dynamisme est confirmé par le pourcentage des ventes effectivement réalisées qui n’a cessé d’augmenter depuis le creux conjoncturel de fin 2008 pour atteindre 95 % fin 2009. L’embellie du marché des logements neufs constatée en 2009 est largement imputable au succès du "Scellier" ; ce dispositif d’investissement locatif, entré en vigueur au 1er janvier 2009, a remplacé les anciennes réductions "Robien" et "Borloo populaire". 5 800 ventes pour investissement locatif, essentiellement des ventes "Scellier", ont été conclues en 2009, soit 33,1 % des réservations, alors qu’elles ne représentaient que 12,8 % en 2008. La reprise des affaires aurait tout de même été observée indépendamment de ce dispositif, mais dans de bien moindres proportions, les ventes hors investissement locatif n’ayant progressé que de 10 % de 2008 à 2009.

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