L’adaptation au changement climatique

Définition


La politique de lutte contre le changement climatique repose sur deux piliers :

  • celui de l’atténuation avec pour objectif la réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
  • et, celui de l’adaptation car des changements sont inévitables compte tenu de l’inertie du système climatique.

La définition de l’adaptation a été affinée au rythme des rapports du GIEC.

La capacité d’adaptation est le degré d’ajustement d’un système à des changements climatiques (y compris la variabilité climatique et les extrêmes) afin d’atténuer les dommages potentiels, de tirer parti des opportunités ou de faire face aux conséquences.

On utilise également le concept de mal-adaptation pour désigner un changement opéré dans les systèmes naturels ou humains qui font face au changement climatique et qui conduit (de manière non intentionnelle) à augmenter la vulnérabilité au lieu de la réduire.

Prendre la mesure du risque de mal-adaptation, c’est notamment privilégier le choix de stratégies « sans regret », qui permettent de réduire la vulnérabilité au changement climatique et qui gardent des avantages quelles que soient les évolutions climatiques.

A côté des solutions d’ingénierie classique, appelées aussi solutions « grises », les Solutions fondées sur la Nature (SfN) sont définies par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme « les actions visant à protéger, à gérer de manière durable et à restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les enjeux de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité


Le PNACC à l’échelle nationale

Le 1er plan national d’adaptation au changement climatique avait pour objectif de présenter des mesures concrètes, opérationnelles, pour préparer la France pendant les cinq années à venir ( 2011-2015) à faire face et à tirer parti de nouvelles conditions climatiques.

Ce dispositif, pionnier en Europe, a permis une prise de conscience progressive sur la nécessité de s’adapter au changement climatique en complémentarité avec les politiques publiques d’atténuation, et a permis des avancées importantes en matière de connaissances et d’outils de planification. Il avait pour axes principaux :

  • améliorer la connaissance scientifique pour éclairer la décision publique,
  • intégrer l’adaptation dans les politiques publiques existantes,
  • informer la société pour que chacun puisse s’approprier, anticiper et agir,
  • identifier et gérer les interactions entre secteurs,
  • l’ « incertitude » conduit à privilégier la recherche, la mise en place de mesures « sans regret », la réversibilité.

Après la réussite de la COP21 de décembre 2015, la politique d’adaptation de la France est mise en conformité avec l’Accord de Paris, au travers du 2e plan national d’adaptation au changement climatique. L’objectif est ainsi de viser une adaptation effective, d’ici 2050, des territoires de la France métropolitaine et outre-mer aux changements climatiques régionaux attendus, dans l’hypothèse retenue d’une hausse de la température moyenne mondiale de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Ce 2ème PNACC a fait l’objet d’une large concertation pour parvenir à une vision partagée du rôle de chacun dans l’adaptation au changement climatique. Quatre grandes orientations ont été identifiées, avec une attention particulière portée à la cohérence entre les politiques d’atténuation et d’adaptation, et à l’articulation des différentes échelles territoriales en métropole et outre-mer :

  • Une plus grande implication des acteurs territoriaux.
  • La priorité donnée aux solutions fondées sur la nature
  • Une attention forte portée à l’outre-mer à travers des mesures spécifiques.
  • L’implication des grandes filières économiques, en particulier Tourisme, Pêche et aquaculture, Filières agricoles et alimentaires, Filière forêt bois, Secteur financier.

Des études prospectives systématiques de vulnérabilité seront mises en place et un suivi étroit des mesures prises sera réalisé par une commission spécialisée du Conseil national de la transition écologique (CNTE), représentative des parties prenantes et de la société


Le SRADDET à l’échelle régionale

Défini par l’article L4251 du code général des collectivités, le SRADDET est un document de planification qui, à l’échelle régionale, a obligation de traiter l’adaptation au changement climatique. Il fixe notamment des objectifs en termes d’atténuation et d’adaptation au changement climatique .

Approuvé le 10 avril 2020 en Auvergne Rhône-Alpes,, il identifie trois grands domaines d’action : la ressource en eau, les risques, et les activités économiques.
Il s’impose (entre autres) à plusieurs autres documents de planification : plans de déplacements urbains (PDU), plans climat air énergie territoriaux (PCAET), chartes de parcs naturels régionaux (PNR), schémas de cohérence territoriale (SCoT)….

Le projet de SRADDET sur le site de la Région Auvergne-Rhône-Alpes


Les PCAET à l’échelle locale


Selon le décret n° 2016-849 du 28 juin 2016, le plan climat-air-énergie territorial (PCAET) comprend un diagnostic, une stratégie territoriale, un programme d’actions et un dispositif de suivi et d’évaluation. ,Le diagnostic doit comporter une analyse de la vulnérabilité du territoire aux effets du changement climatique. La stratégie définit des objectifs opérationnels, en particulier dans le domaine de l’adaptation au changement climatique, et le dispositif de suivi prévoit des indicateurs à suivre au regard des actions à conduire, ainsi que les modalités suivant lesquelles ces indicateurs s’articulent avec ceux du SRADDET.

Les services de l’état accompagnent et conseillent les collectivités territoriales dans l’élaboration de ces documents. Pour favoriser la mise à disposition de l’information utile à la mise en place de ces plans, la DREAL co-pilote l’observatoire régional climat air énergie Auvergne Rhone-Alpes (ORCAE)

L’observatoire Territoires & Climat de l’ADEME

Pour en savoir plus :

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