Gravières du val d’Allier : mise à jour des connaissances et analyse des risques de capture par la rivière.

Dans le val d’Allier, le nombre d’exploitations alluvionnaires anciennes ou en exploitation est élevé (279 gravières recensées entre Vieille-Brioude et le Bec d’Allier).

Du fait du caractère mobile de l’Allier, certaines de ces gravières, situées à proximité du cours d’eau, peuvent être à l’origine d’un phénomène de capture du lit mineur.

La capture du lit mineur par une gravière à l’occasion d’une crue constitue un cas extrême où le trajet de l’écoulement est définitivement modifié. La capture survient quand il se produit une connexion en un point amont et en un point aval entre la gravière et le cours d’eau, associée à un déplacement du lit mineur dans la gravière.

Capture du lit de l’Allier par la gravière de Chappes à Auzon (43) :

Ainsi, il a été recensé entre Vieille-Brioude et le Bec d’Allier 130 gravières présentant un risque de capture de l’Allier, du fait de leur proximité par rapport au lit mineur (Cerema, 2014).

Cette capture de cours d’eau peut entraîner une interception de la charge de fond, interrompant ainsi le transport de sédiments grossiers provenant de l’amont sur plusieurs années et pouvant conduire à des impacts forts :

  • modification des processus d’érosion et de dépôt,
  • phénomènes d’incision du lit dus aux érosions régressives et progressives,
  • disparition du substrat alluvionnaire et de ses fonctions biologiques.
    La préservation du transport des éléments grossiers est par conséquent indispensable au maintien du bon fonctionnement écologique des cours d’eau.

Compte tenu des enjeux liés à cette thématique et de la prise en compte de cette problématique dans le cadre du SAGE Allier-Aval, la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes a confié au Cerema-DLCF une mission d’élaboration d’une méthodologie visant à analyser le risque de dysfonctionnement sédimentaire en cas de capture.

Ce travail a débuté par une mise à jour de l’inventaire et de la cartographie des gravières du val d’Allier, qui a permis de faire une pré-identification du risque et de sélectionner des sites pour une expertise de terrain. À partir de ces expertises, a été développée une méthodologie basée sur le croisement de l’évaluation de l’aléa de capture et des enjeux. Appliquée sur différents sites de gravières, elle a permis de hiérarchiser les gravières entre elles vis-à-vis de ce risque et de sensibiliser les acteurs sur la nécessité de mettre en œuvre des moyens pour gérer le risque sur les deux gravières les plus problématiques.

L’ensemble des éléments cartographiques de cette étude sont accessibles sous D@tara.

Vous pouvez également consulter le guide méthodologique des

.

Partager la page