Exploration lyonnaise des impacts sur l’air et le bruit de la réduction des vitesses
Alors que 45% des émissions d’oxydes d’azote précurseurs d’ozone sont dus au trafic routier en région Auvergne Rhône-Alpes (51% dans le Rhône), la direction départementale des territoires du Rhône a piloté une démarche exploratoire afin d’identifier les sections du réseau structurant où des améliorations significatives de la qualité de l’air ou du niveau de bruit pourraient être obtenues via un abaissement de la vitesse limite autorisée.
Cette démarche exploratoire, dont les livrables sont publiés sur le site de la DDT du Rhône, a permis de tester une méthode d’analyse globale et harmonisée des effets des réductions des vitesses limites autorisées à l’échelle de l’agglomération lyonnaise, et d’aboutir à des résultats quantifiés et localisés, à différentes échelles géographiques.
En termes d’émissions de polluants :
- L’abaissement de vitesse est une mesure très efficace sur les oxydes d’azote, efficace sur le CO2, intéressante sur les particules fines ;
- Les baisses d’émissions concernent des axes très circulés avec des niveaux de pollution importants en proximité ;
- Les reports de trafic hors autoroute n’engendrent pas de surémissions significatives.
En termes de concentrations de polluants et d’exposition de la population, l’abaissement de vitesse est une mesure :
- relativement efficace sur le dioxyde d’azote mais sans effet significatif sur les particules fines ;
- qui aide à l’atteinte des objectifs des plans d’actions Air/Climat (PPA, PCAET, SRADDET).
L’abaissement de vitesse est une mesure complémentaire au renouvellement tendanciel du parc, permettant de réduire plus rapidement les émissions, en particulier d’oxydes d’azote et de CO2.
Une étude exploratoire est également en cours sur le territoire du Plan de protection de l’atmosphère de Grenoble.