Cahier n°15 - juillet 2009

La crise financière qui a marqué l’année 2008 a mis fin à un cycle de croissance de l’immobilier initié à la fin des années 1990. L’éclatement du système des subprimes intervenu aux États-Unis s’est propagé à l’ensemble des établissements financiers et s’est assez vite traduit en France par des restrictions importantes de la part des banques en terme de crédits aux particuliers. Par manque de financements, de nombreux ménages ont renoncé à leurs projets d’acquisition de logements et sur l’ensemble de l’année 2008, seuls 12 200 logements neufs1 ont été réservés en Rhône-Alpes, soit une chute de 33,5% par rapport à 2007. Les ventes ont commencé à fléchir au second trimestre en Rhône-Alpes, avec quelques mois de retard sur le niveau national. Ce repli a impliqué autant les appartements que les maisons individuelles. À cette baisse des ventes, il faut ajouter la multiplication des annulations de ventes. Conséquence, les mises en vente de logements neufs se sont également inscrites à la baisse. 14 900 logements ont été mis sur le marché en 2008, soit -40,5% par rapport à 2007.

Même si, en évolution annuelle, le niveau des stocks à fin 2008 reste légèrement supérieur à celui de décembre 2007 (+2,0%), l’encours de logements proposés à la vente a cessé d’augmenter à partir du troisième trimestre 2008, d’autant que de nombreux programmes ont été retirés de la vente aux particuliers. C’est le cas des programmes vendus en globalité à des bailleurs sociaux dans le cadre du Plan de relance et du Programme exceptionnel de 30 000 logements en VEFA. Le délai d’écoulement des stocks, calculé par convention sur la base des ventes des deux derniers trimestres, a atteint deux ans et demi fin 2008, soit le double de celui de fin 2007.

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