Bilan transports 2017 : Un secteur d’activité bien orienté

Avec la reprise économique, la croissance des immatriculations de véhicules neufs s’accélère et elles atteignent un niveau élevé. Le trafic aérien connaît une année record en termes de passagers transportés. Le transport routier sur longues distances de marchandises sous pavillon français se
redresse, fortement porté par les échanges intra-régionaux.

Après une année 2016 marquée par un cours moyen du pétrole brut au plus bas, celui-ci augmente de près de 25 % en 2017. Il atteint ainsi un prix légèrement supérieur à celui de 2015. En conséquence le coût des carburants connaît une hausse de + 11 % pour l’essence et de + 18 % pour le gazole, dont la fiscalité s’aligne progressivement sur celle du sans-plomb.

Des immatriculations de véhicules neufs en nette hausse

En 2017, 237 000 véhicules particuliers neufs ont été immatriculés en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une augmentation de + 7,4 %, supérieure à celle observée au plan national (+ 4,8 %). Tous les départements de la région enregistrent une progression par rapport à 2016. La hausse est supérieure à la moyenne régionale dans la Drôme, le Puy-de-Dôme et surtout dans le Rhône. À
l’opposé, la Savoie connaît une augmentation contenue (+ 2,2 %). La part des véhicules d’entreprises et des loueurs progresse de 2,8 points par rapport à 2016, pour atteindre près de 45 % des ventes de voitures particulières neuves. Ce segment en pleine expansion connaît une hausse annuelle de + 14,5 %. Le marché des véhicules professionnels est en forte croissance. Les ventes de véhicules
utilitaires légers (poids inférieur à 3,5 tonnes) augmentent de + 9,8 %. Tous les départements de la région sont orientés à la hausse, de + 6 % pour l’Isère à + 25 % pour la Haute-Loire. Les immatriculations de véhicules industriels à moteur progressent de + 16,9 %, contre + 6,9 % au
plan national. Enfin les ventes d’autobus et d’autocars augmentent de + 19 %.

Des émissions de CO 2 qui repartent légèrement à la hausse

L’impact du « dieselgate », associé à la montée en puissance des préoccupations sanitaires et environnementales, conduit à un moindre intérêt pour le gazole. Sur le marché des véhicules particuliers (78 % des ventes de véhicules neufs en Auvergne-Rhône-Alpes), les immatriculations de motorisations diesel reculent de – 2 % au profit des véhicules essence (+ 14 %). Ces derniers
représentent ainsi la moitié des véhicules particuliers. Les ventes de voitures électriques pures ou hybrides augmentent, mais elles ne représentent qu’un peu plus de 5 % de part de marché. En
conséquence, les émissions moyennes de CO 2 des véhicules particuliers neufs progressent légèrement (+ 0,3 gramme) pour la région et se situent à 112 grammes par kilomètre. En effet, le
niveau moyen des émissions des voitures neuves est un peu plus important pour les motorisations essence que pour les diesel.

Un trafic aérien record

Le transport aérien signe une année record tant au plan international, national que régional. En 2017, 11,4 millions de passagers ont été enregistrés dans les aéroports de la région, soit une hausse annuelle de + 6,5 % (contre + 5,8 % pour la France métropolitaine). L’essentiel du trafic concerne Lyon-Saint Exupéry (10,3 millions de passagers), qui a ouvert 10 nouvelles lignes en 2017. Le trafic international, qui concerne 67 % des passagers, progresse de + 7,3 %. Les lignes à bas coût représentent un tiers des voyageurs. Elles connaissent une augmentation annuelle du nombre de passagers de + 9,2 %. Le fret aérien de la plate-forme de Lyon-Saint Exupéry, avec 55 400 tonnes
transportées, diminue légèrement par rapport à 2016 (– 1,2 %), mais demeure toujours à un niveau élevé.

Le transport routier de marchandises des transporteurs français se redresse

Après plusieurs années de repli, le transport routier national de marchandises se redresse en Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 29 160 millions de tonnes-kilomètres, les flux du pavillon hexagonal
sur les routes de la région augmentent de + 9,2 % par rapport à 2016. Les flux entrants représentent un tiers du trafic et progressent de + 4,1 %. Les flux sortants, avec un niveau équivalent, sont en hausse de + 5,3 %. Mais ce sont les échanges internes à la région qui enregistrent la plus forte progression annuelle (+ 19 %). Le fret fluvial progresse de + 6,2 % sur le
bassin Rhône-Saône, avec 5,2 millions de tonnes transportées en 2017. Cette augmentation est portée par le secteur des matériaux de construction. Toutefois, le secteur agro-alimentaire contribue au léger recul des résultats en tonnes-kilomètres (– 1,5 %), notamment en raison de la baisse du transport de céréales (dont le trafic se réalise sur des distances de plus de 500 kilomètres).

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