Les tours aéro-réfrigérantes (TAR)

Exploitants, la règlementation évolue !

La réglementation encadrant les installations équipées en tours aéroréfrigérantes (TAR) a évolué avec la publication des deux arrêtés ministériels du 14 décembre 2013.

La rubrique 2921 de la nomenclature des installations classées, créée en 2004 a été révisée en 2013 pour intégrer les régimes d’enregistrement (E) et de déclaration avec contrôle (DC).

L’actuelle rubrique 2921 concerne les installations de refroidissement évaporatif par dispersion d’eau dans un flux d’air* généré par ventilation mécanique ou naturelle.
* mettant en œuvre de manière continue ou intermittente le procédé de dispersion d’eau dans un flux d’air

En conséquence les installations suivantes ne sont plus concernées par la réglementation TAR :

  • installations de refroidissement par un flux d’air
  • installations de refroidissement par convection d’air pré-humidifié (système adiabatique)

La règlementation

La mise en place d’une réglementation spécifique en 2004 s’est traduite par une baisse significative des cas groupés de légionellose en France et des cas de prolifération constatés dans les installations. Les arrêtés ministériels publiés en 2013 précisent et complètent la réglementation de 2004 avec les objectifs suivants :

  • aller vers une gestion du risque adaptée à l’installation et intégrée par tous les opérateurs,
  • insister sur la formation des personnels et la responsabilisation des exploitants,
  • mettre en avant l’importance d’une stratégie de traitement adaptée à l’installation tout en ayant une connaissance accrue de l’impact sur l’environnement des produits employés dans cette stratégie,
  • assurer la stabilité hydraulique des installations, et insister sur le risque causé par les fonctionnements intermittents et les arrêts et redémarrages,
  • renforcer l’encadrement de l’utilisation des produits de traitement dans les circuits de refroidissement et la surveillance des rejets : par exemple l’utilisation de biocides non oxydants est limitée et les produits de décomposition des biocides doivent être identifiés.

Qu’est-ce qu’est la légionelle ?

La « légionelle » est une bactérie qui se développe dans l’eau des milieux humides naturels et artificiels : réseau d’eau chaude, certains systèmes de climatisation, humidificateurs, etc. Elle peut contaminer l’homme sous certaines conditions.

Les légionelles se développent et prolifèrent :

  • dans l’eau stagnante ;
  • lorsque la température de l’eau est comprise entre 25°C et 45°C ;
  • en présence de tartre, de résidus métalliques comme le fer ou le zinc, des microorganismes qui constituent le biofilm ;
  • au contact de certains matériaux comme le caoutchouc, par exemple.

Les principales sources de légionelles sont les tours aéroréfrigérantes (climatisation, refroidissement industriel), les systèmes d’humidification (humidificateurs d’air, brumisateurs), les circuits d’eau chaude sanitaire (douches) mais aussi des installations comme les bains à remous ou à jets (spas), les stations de lavage de véhicules ou les bassins de lagunage des stations d’épuration.



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