Evolution de l’artificialisation des sols au 1° janvier 2018

Analyse de l’artificialisation en Auvergne Rhône Alpes

Les chiffres des surfaces artificialisées, données au 1° janvier 2018 publiées sur le portail national dédié à l’artificialisation , montrent une augmentation de la consommation des espaces Naturels Agricoles et Forestiers (NAF) en France métropolitaine. Après avoir marqué un point bas en 2016, les surfaces artificialisées sont à la hausse pour la deuxième année consécutive, même si cette hausse est modérée. 23 295 hectares ont ainsi été artificialisés en 2018 sur le territoire métropolitain contre 22 896 hectares en 2017, soit une augmentation de 1,75% sur un an.





Flux des surfaces artificialisées en France métropolitaine

Flux des surfaces artificialisées en France métropolitaine - Historique 2010-2018

Le rythme de l’artificialisation tend également à se stabiliser en région Auvergne Rhône Alpes depuis 2016. Avec une moyenne annuelle supérieure à 25 km² sur la période 2016-2018, ce rythme reste malgré tout à un niveau élevé. 25 km², c’est la surface équivalente au lac d’Annecy, qui est artificialisée chaque année.

Flux des surfaces artificialisées en région Auvergne-Rhône-Alpes

Flux des surfaces artificialisées en région Auvergne-Rhône-Alpes - Historique 2010-2018


Analyse croisée de l’artificialisation et de l’évolution socio-démographique sur la période 2011-2016
Les données socio-démographiques disponibles sur la période 2011-2016, permettent de comparer leurs évolutions avec celle des surfaces artificialisées. Sur la période 2011-2016 la surface artificialisée en Auvergne Rhône Alpes s’élève à 17 222 hectares, et représentent 12,4% des surfaces artificialisées au niveau national.

Comparaison AuRA - France métropolitaine

Ce niveau élevé d’artificialisation s’explique notamment par un dynamisme démographique que sous-tend une économie attractive. AuRA est la deuxième région qui consomme le plus de foncier. Elle arrive au 4° rang d’un point de vu dynamisme éco-démographique. 609m² sont artificialisés pour chaque nouvel habitant.

D’après les projections de l’Insee, à l’horizon 2050, la population en France métropolitaine augmenterait de 12,5% par rapport à celle de 2013. Sur la même période la région Auvergne-Rhône-Alpes enregistrerait une croissance démographique rapide supérieure à la moyenne française de 22%. Dans cette perspective, la maîtrise à long terme de la consommation foncière et de l’artificialisation des sols constitue un enjeu majeur pour la préservation des espaces naturels agricoles et forestiers, et le maintien des conditions du développement économique et humain.



A quel usage se destinent les surfaces artificialisées ?


Les chiffres sur l’artificialisation ont pour origine des données du cadastre. Cette source minimise l’artificialisation due aux infrastructures, mais elle permet de connaître le type d’usage auquel se destinent les parcelles artificialisées. On observe ainsi que 69,8% des surfaces sont artificialisées pour la construction de logements. Il démontre que l’artificialisation est fortement liée à l’activité de construction de logement. Ce ratio est constant dans le temps et équivalent à celui observé au niveau national.



En AuRA, 70% des surfaces artificialisées est destiné au logement



Cartographie des surfaces artificialisées


Surfaces artificialisées de 2011 à 2016 par EPCI

Source : Protocole IGN/MEDDTL, CEREMA-DGFIP Fichiers Foncier

Le ratio surface artificialisée par nouvel habitant est un des indicateurs qui permet d’apprécier l’efficacité foncière. Lorsqu’il est élevé, il met en exergue la non maîtrise de la consommation foncière. Elle se situe généralement dans des zones à faible tension foncière.

Précision sur la notion d’artificialisation
Les indicateurs présents dans cette publication, sont tirés du site https://artificialisation.biodiversitetousvivants.fr, mis en ligne dans le cadre de l’action n°7 du plan biodiversité, qui prévoit la publication annuelle d’un état des lieux de la consommation d’espaces afin de mesurer la trajectoire vers l’objectif fixé du "zéro artificialisation nette".
Les données sources qui servent au calcul de consommation d’espace, sont des données d’origine fiscales qui ne prennent pas en compte ce qui n’est pas cadastré, et en particulier les routes et autoroutes. Les surfaces artificialisées concernent uniquement celles qui sont générées par des opérations d’urbanisation.

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