Situations d’urgence : la DREAL réalise 5 exercices de crise inopinés sur des établissements Seveso seuil haut

Les installations industrielles classées "Seveso seuil haut" ont l’obligation de mettre en place un plan d’opération interne (POI) pour définir l’organisation et les moyens adaptés pour gérer une situation d’urgence. En cas d’effets hors site, le POI réalisé par l’exploitant s’articule avec le plan particulier d’intervention (PPI) mis en place par les pouvoirs publics pour assurer la protection des populations.

Les inspecteurs des installations classées de la DREAL réalisent régulièrement des exercices POI, mais généralement ils se déroulent en heures ouvrables. L’accident de Lubrizol en septembre 2019 a mis en lumière la question de la préparation à la gestion des situations d’urgence en dehors de ces heures, ce qui avait notamment conduit le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes à écrire aux exploitants de sites Seveso le 3 octobre 2019 pour leur demander, entre autres choses, de réaliser des exercices en dehors des périodes d’activité.

Afin d’aller plus loin, 3 équipes totalisant 12 inspecteurs des installations classées de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes ont déclenché de manière inopinée des exercices POI sur 5 sites Seveso seuil haut du Rhône et de l’Isère dans les nuits du 30 septembre et du 1er octobre 2020.

  • Elkem Silicones - Saint-Fons (69)
  • Entrepôt Pétrolier de Lyon (EPL) - Lyon 7 (69)
  • Dépôts Pétroliers de Lyon (DPL) - Lyon 7 (69)
  • Elkem Silicones - Salaise-sur-Sanne (38)
  • TREDI - Salaise-sur-Sanne (38)


À leur arrivée sur site, et après avoir précisé le cadre et les limites de l’exercice aux salariés du site présents, les inspecteurs ont simulé la survenue d’un incendie ou d’une fuite de produits toxiques afin de pouvoir observer, partout où se déroulaient des actions (sur le lieu de l’accident, en salle de contrôle, au poste de garde, en salle de crise…) la montée en puissance de l’organisation de crise de l’exploitant, le respect des procédures d’alerte et la mise en œuvre des moyens d’intervention.

Lorsque c’était possible, sans risque pour les installations en fonctionnement ou les intervenants, les moyens d’intervention ont été mis en œuvre en conditions réelles : équipements de protection, véhicules d’intervention, moyens d’extinction, rideaux d’eau, etc.


À l’issue de chaque exercice, un debriefing à chaud a été réalisé avec les différents acteurs pour en tirer les premiers enseignements. Même si les actions indispensables ont systématiquement été mises en œuvre sur le terrain, quelques écarts et axes d’amélioration ont été identifiés, qui feront l’objet de demandes spécifiques auprès des exploitants.

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