Portrait social 2012 : L’accès à l’autonomie des jeunes rhonalpins

Un parc social peu accessible pour les jeunes

Disposant généralement de peu de revenus, les jeunes en quête d’autonomie résidentielle trouvent rarement leur place dans un parc social mal adapté à ce type de public. La plupart d’entre eux s’installent dans le parc locatif privé et y occupent, souvent en centres-villes, les logements les plus petits et les moins confortables.

Les fichiers fiscaux permettent de dénombrer en 2011 en Rhône-Alpes une population de 72 500 jeunes adultes de moins de 25 ans ayant atteint l’autonomie résidentielle. Dans cette source, un jeune peut être identifié comme autonome pour son logement dès lors qu’il dispose en son nom propre à la fois d’un avis d’imposition sur le revenu et d’un avis d’imposition à la taxe d’habitation. Les personnes majeures habitant sous le même toit qu’un jeune répondant au critère précédent sont également considérées comme autonomes. Cette définition fiscale de l’autonomie résidentielle permet d’isoler 13,1 % de la classe d’âge.

Parmi ces jeunes adultes, une petite moitié vivent seuls (45,3 %), une autre petite moitié vivent en couple marital ou non, le plus souvent sans enfant (38,1 % des cas ), mais avec un ou plusieurs enfants dans 10,3 % des cas. Les familles monoparentales représentent 3,5 % de cette population, le restant (2,8 %) étant composé de ménages de 3 adultes ou plus avec ou sans enfants.

En tenant compte des enfants, la population des 53 600 ménages fiscaux dont la personne de référence a moins de 25 ans, que l’on appellera ici "ménages jeunes", atteint 80 900 personnes.

La taille de ces ménages, en moyenne d’une personne et demie (1,5) est inférieure à celle des ménages dont la personne de référence est plus âgée (2,4 personnes par ménage).
61,3 % des ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans se composent d’une seule personne, une proportion qui n’atteint pas un tiers pour les ménages plus âgés (31,4 %). Près d’un "ménage jeune" sur trois (29,7 %) se compose de deux personnes, une proportion très proche de celle des ménages plus âgés (31,2 %).

Parmi les 15 900 ménages de deux personnes dont la personne de référence a moins de 25 ans, 10,3 % sont mariés ou pacsés, les trois quarts (76,5 %) correspondent à des cas de vie maritale non formalisée ou de cohabitation, 13,2 % sont des familles monoparentales avec un enfant.

Les ménages de 3 personnes ou plus sont beaucoup plus rares chez les jeunes. 4 800 ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans se composent de 3 personnes et plus, correspondant soit à des ménages monoparentaux ou non avec un ou plusieurs enfants, soit à des modes de cohabitation non maritaux.

Les "ménages jeunes" représentent 2,0 % des ménages de la région. De 2009 à 2011, le nombre de "ménages jeunes" en situation d’autonomie résidentielle a diminué de 3,4 % . Le contexte conjoncturel particulièrement tendu de ces dernières années a pu constituer un frein à la prise d’autonomie des jeunes. Par ailleurs, la croissance des effectifs de cette classe d’âge a pu être pour partie compensée par l’augmentation du nombre de personnes par "ménage jeune", passée de 1,49 à 1,51 de 2007 à 2011, avec un nombre possiblement plus important de jeunes ayant opté pour un mode de cohabitation résidentielle pour des raisons économiques.

Les "ménages jeunes" sont, plus souvent que les familles plus âgées, logés dans les grandes villes. Dans l’ensemble de la région, les communes appartenant à un pôle urbain au sens des aires urbaines de l’INSEE comportent en moyenne 2,3 % de "ménages jeunes", contre 1,5 % pour les couronnes périurbaines et seulement 1,3 % pour les communes hors influence des pôles. Mais les pôles urbains représentent des périmètres parfois très larges. C’est en réalité dans les villes-centres ou les communes de la très proche banlieue que beaucoup de "ménages jeunes" élisent domicile. Ils représentent 3,2 % des ménages des villes-centres, contre 1,6 % dans les autres communes.

L’intégralité de l’article :

Pour en savoir plus

Portrait social 2012 : L’intégralité du document



Partager la page