Lyon-Turin - Observatoire de la saturation ferroviaire

Mis en place par la décision ministérielle du 8 avril 2019 sur le Lyon-Turin, l’observatoire des accès alpins (de son nom complet, observatoire permanent de la saturation ferroviaire sur les itinéraires d’accès actuels et le tunnel du Mont-Cenis) s’inscrit dans la démarche des observatoires de la saturation ferroviaire engagée par l’État depuis 2014.

À cette époque, un comité scientifique chargé d’éclairer la notion de saturation ferroviaire et de proposer des indicateurs de mesure ainsi que deux observatoires sont créés 1.

Il convient de noter que l’observatoire des accès alpins a vocation à s’intéresser aux conditions d’usage du réseau existant d’ici à la mise en service du tunnel international de base du Lyon-Turin (en cours de construction), de manière à assurer un bon écoulement des flux jusqu’à ses premières années d’exploitation.

L’observatoire de la saturation ferroviaire des accès alpins s’est réuni à 5 reprises entre 2019 et 2023. Il a permis, conformément aux objectifs fixés, d’objectiver la réalité des trafics, d’apporter des éléments de diagnostic capacitaire, et, en lien avec les études conduites sous l’égide du comité de pilotage des accès alpins au Lyon-Turin, de présenter les pistes d’aménagement capacitaire.

Les travaux de l’observatoire ont ainsi mis en évidence ou confirmé un certain nombre de contraintes sur le réseau concerné dont le cumul peut constituer un obstacle au développement des trafics sur les infrastructures actuelles :

  • l’intensité d’utilisation actuelle de l’infrastructure est très variable selon les sections du réseau ;
  • trois verrous présentent d’ores et déjà des taux d’utilisation élevés à l’heure de pointe (Lyon–Ambérieu, Moirans–Grenoble et Chambéry–Montmélian). Mis en évidence grâce à la méthode du compactage du graphique retenue par le conseil scientifique des observatoires, ces verrous contraignent la croissance des circulations à l’intérieur de ces sections mais aussi les circulations de long parcours qui doivent les traverser comme les circulations frêt ;
  • les besoins en travaux sont croissants (tunnel international, régénération) ;
  • la capacité du tunnel existant du Mont-Cenis est réduite pour des raisons de sécurité.

Il en résulte des marges de développement des trafics faibles et des besoins d’aménager le réseau pour accompagner la mise en service du tunnel international, indépendamment de l’horizon de réalisation des infrastructures nouvelles d’accès à ce tunnel depuis Lyon. Ces aménagements ont été étudiés grâce à des études d’exploitation qui prennent en compte les attentes de nouvelles circulations à la fois fret et voyageurs (TER et grandes lignes).



Comptes-rendus des réunions de l’observatoire de la saturation ferroviaire accès alpins

Notes et références

1Il s’agit de l’observatoire Nîmes-Perpignan et Paris-Lyon (comprenant aussi la gare de Paris-Lyon et de la Part-Dieu)

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