Lexique

A comme


ACCIDENT MAJEUR : Événement tel qu’une émission, un incendie ou une explosion d’importance majeure résultant de développements incontrôlés survenus au cours de l’exploitation d’un établissement, entraînant pour les intérêts visés à l’article L.511-1 du code de l’environnement, des conséquences graves, immédiates ou différées, et faisant intervenir une ou plusieurs substances ou des préparations dangereuses.

ALÉA : Probabilité, en un lieu donné, d’un événement dangereux, caractérisé par sa gravité et sa durée.

AUTORISATION (DEMANDE D’) : Concerne les installations qui présentent potentiellement des risques ou des nuisances importants. L’autorisation n’est délivrée qu’à l’issue d’une procédure d’instruction, comportant notamment une enquête publique, visant à apprécier l’impact environnemental du projet et à élaborer des prescriptions techniques à respecter pour la prévention des risques et la protection de l’environnement. L’exploitant doit produire des études très détaillées des nuisances engendrées par son activité en fonctionnement normal (étude d’impact), ainsi qu’une étude très précise des risques liés à son activité en fonctionnement accidentel (étude de dangers).


B comme


BARPI : Bureau d’Analyse des Risques et des Pollutions Industrielles : service de l’État chargé de recenser l’ensemble des accidents industriels en France et à l’étranger
site internet : www.aria.developpement-durable.gouv.fr

BLEVE : Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion : expression américaine adoptée pour décrire un type particulier d’explosion, une explosion de gaz en expansion provenant d’un liquide en ébullition. Si le gaz en question est inflammable, il y a formation d’une boule de feu avec un rayonnement thermique intense

BOIL-OVER : Phénomène qui peut se produire quand il y a présence d’un film d’eau dans un réservoir d’hydrocarbure et que celui-ci est chauffé par un incendie ; la vaporisation brutale peut provoquer une boule de feu de par la projection du carburant enflammé


C comme


CHSCT : Les Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, créés dans tous les sites ayant plus de 50 salariés, réunissent le directeur de l’établissement, les représentants du personnel, le médecin du travail et éventuellement des experts ou l’inspecteur du travail.
Ils ont pour mission, en analysant les conditions de travail et les risques professionnels, de contribuer à la protection de la santé et de la sécurité des salariés de l’établissement et de ceux mis à la disposition de celui-ci par des entreprise extérieurs, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail.
Ils doivent également veiller à l’observation de prescriptions réglementaires adoptées dans ce but.

CSS : Commissions de Suivi de Sites : instance créée par la loi « risques » du 30 juillet 2003 pour tout bassin industriel comportant au moins un site à hauts risques dont la mission est de développer un cadre d’échanges et d’information entre les représentants de l’administration, des collectivités territoriales, des exploitants, des riverains et des salariés des établissements concernés, en vue de prévenir les dangers et les inconvénients que peuvent présenter ceux-ci

CONCEPT ÉPROUVÉ (Principe de …) : Un équipement est dit de conception éprouvée lorsqu’il est utilisé depuis plusieurs années sur des sites industriels et que le retour d’expérience sur son application est bon, ou qu’il a subi des tests de « qualification » par l’utilisateur ou d’autres organismes.
Ce principe doit être utilisé avec précaution, car il n’inclut pas les facteurs autres que la conception (contexte et historique d’utilisation sur un site donné, organisation…).

CONCERTATION : La concertation est un mode d’élaboration des mesures qui permet à chaque acteur de faire valoir ses intérêts et ses préoccupations, et de mettre à profit ses compétences pour parvenir aux solutions les plus adaptées : public, riverains, industriels, salariés, élus, services de l’État.
Elle se traduit par l’information et la consultation du public, dans le cadre des réunions et enquêtes publiques, par la diffusion des documents détaillant l’avancement de la démarche, et par l’ouverture de la démarche à la participation du public : par exemple, avec les membres des CSS.
La concertation n’est pas forcément le consensus, mais elle permet à chacun d’exposer ses intérêts, et donc de parvenir aux solutions les plus équilibrées face aux problèmes à traiter.

CTA / CODIS (sapeurs pompiers) : CTA : Centre de Traitement de l’Alerte ; c’est le centre de réception du 18 (numéro d’appel d’urgence) sur un bassin de vie.
CODIS : Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours ; c’est l’état major qui a pour fonction d’aider au commandement opérationnel sur le terrain. Le CODIS et le CTA travaillent ensemble

CATASTROPHE : La catastrophe se définit en fonction de l’ampleur des dégâts aux personnes et aux biens. Il n’y a pas forcément de corrélation entre l’importance d’un aléa et l’importance des dommages

CODE DE L’ENVIRONNEMENT : Ensemble de textes réglementaires se rapportant directement ou indirectement à l’environnement. Ces textes sont accessible par le public sur le site national Legifrance
Site internet : www.legifrance.gouv.fr

COLLECTIVITÉS TERRITORIALES : Conseil Régional, Conseil Général (département), Communauté urbaine, Communauté d’agglomération, Communauté de communes, Communes

CYNDINIQUE : Science qui étudie les risques. Ce terme employé depuis les années 1980 désigne une approche du risque qui se veut transdisciplinaire et systémique


D comme


DCS : Dossier Communal Synthétique : document établi sous la conduite du préfet et qui a pour objectif de recenser, à l’échelle communale, les risques naturels et technologiques auxquels les communes sont soumises. Il est consultable en mairie

DDRM : Dossier Départemental des Risques Majeur : ce dossier est un document de sensibilisation regroupant les principales informations sur les risques majeurs naturels et technologiques du département. Il a pour objectif de mobiliser les élus et partenaires sur les enjeux des risques dans leur département et leur commune. Il est consultable en mairie

DICRIM : Document d’Information Communale sur les Risques Majeurs : dossier d’information des citoyens, établi par le maire, sur les mesures de prévention à mettre en œuvre. Il est consultable en mairie (certaines communes le diffusent à chaque citoyen)

DGPR : Direction Générale de la Prévention et des Risques du Ministère en charge de l’environnement

DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement. Sous l’autorité du Préfet de région, elle coordonne notamment l’animation de l’inspection et l’application des législations relatives aux installations classées (sur le plan de la prévention des risques industriels, de la pollution de l’air et de l’eau, et des déchets)

DROIT DE DÉLAISSEMENT : Le droit de délaissement est un droit accordé aux personnes habitant dans une zone exposée à un risque fort, auquel elles souhaitent se soustraire. Elles peuvent alors demander à la commune le rachat de leur bien immobilier, à un prix qui ne tient pas compte de la dévalorisation liée au risque encouru.

DANGER : Situation, condition ou pratique qui comporte en elle-même un potentiel à causer des dommages

DÉCLARATION : Dossier adressé au préfet sur la nature et les conditions d’utilisation d’une activité industrielle (il s’agit des installations qui ne présentent pas de dangers ou inconvénients graves pour le voisinage, la santé ou la salubrité publique). Par retour, le préfet notifie à l’exploitant un arrêté type (identique pour toutes les installations présentant un risque similaire), avec des prescriptions de sécurité à appliquer et des moyens de prévention à mettre en œuvre

DÉTERMINISTE (approche) : Prise en compte dans l’évaluation des risques (en particulier dans les études de danger) de l’ensemble des scénarios d’accident, quelle que soit leur probabilité d’occurrence (même les scénarios très improbables)
contraire : approche probabiliste

DÉVELOPPEMENT DURABLE : Développement qui permet aux générations présentes de satisfaire leurs besoins sans remettre en cause la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Un développement durable est respectueux de l’environnement, économiquement viable et socialement acceptable


E comme


EFFETS DOMINOS : Interactions entre des installations proches ; action d’un premier phénomène (émission de débris par explosion, par exemple) qui pourrait en déclencher un second (fuite d’un réservoir perforé par un équipement, par exemple) dans une installation voisine

EFFETS MÉCANIQUES : Effets liés à une surpression, résultant d’une onde de choc (déflagration ou détonation), provoquée par une explosion issue d’un explosif, d’une réaction chimique violente, d’une combustion violente, d’une décompression brutale d’un gaz sous pression ou d’un nuage de poussières combustibles.

EFFETS THERMIQUES : Effets (déterminés par un flux : quantité de chaleur par unité de surface) liés à une combustion d’un produit inflammable ou à une explosion

EFFETS TOXIQUES : Effets correspondent à l’inhalation d’une substance chimique toxique (chlore, ammoniac, phosgène…), suite à une fuite sur une installation

ENJEUX : Personnes, biens, équipements, activités ou environnement menacés par un aléa et susceptibles de subir des préjudices ou des dommages

ENQUÊTE PUBLIQUE : L’enquête publique est un processus par lequel les remarques du public sur un projet sont recueillies.
Un commissaire enquêteur est chargé de les recueillir ; il tient des permanences, dont les horaires sont publiés par voie de presse et en mairie, et un registre ouvert est mis à la disposition du public en mairie.
L’enquête publique est l’étape qui marque la fin du processus d’élaboration des PPRT.
Le PPRT, avec l’ensemble des mesures élaborées, est alors soumis aux remarques et aux questions du public.
Les questions soulevées sont prises en compte et font l’objet de réponses.

ENREGISTREMENT : Ce régime est considéré comme intermédiaire entre celui de déclaration et celui de l’autorisation, quand le risque est maîtrisé. Il s’agit d’une autorisation simplifiée. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, en justifiant qu’il respecte les mesures techniques de prévention des risques et des nuisances définies dans un arrêté de prescriptions générales.

ÉTUDE DE DANGER : Document réalisé et mis à jour par les établissements industriels à hauts risques qui quantifie ces risques et justifie les mesures de réduction des risques prises par l’exploitant

EXPROPRIATION : L’expropriation est la mesure la plus lourde qui peut être envisagée pour mettre à l’abri des personnes exposées à un risque inacceptable.
Le propriétaire, obligé d’abandonner son domicile, est alors indemnisé à hauteur de la perte qu’il subit, sans dévalorisation du bien liée à son exposition aux risques qui ont motivé la décision d’expropriation.


G comme


GRAVITÉ : On distingue l’intensité des effets d’un phénomène dangereux de la gravité des conséquences découlant de l’exposition de cibles de vulnérabilités données à ces effets.
La gravité des conséquences potentielles prévisibles sur les personnes, prises parmi les intérêts visés à l’article L.511-1 du code de l’environnement, résulte de la combinaison en un point de l’espace de l’intensité des effets d’un phénomène dangereux et de la vulnérabilité des personnes potentiellement exposées.
Exemple d’intensité (ou gravité potentielle) : le flux thermique atteint la valeur du seuil d’effet thermique létal à 50m de la source du flux.
Exemple de gravité : 3 morts et 16 blessés grièvement brûlés par le flux thermique.

GOUVERNANCE TERRITORIALE : Ensemble de procédures et de pratiques, participatifs ou contractuels, complémentaires des formes traditionnelles de gouvernement et capables d’éclairer les décisions publiques et de les mettre en oeuvre de manière plus efficace grâce à un dialogue constructif avec les populations


I comme


ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) : Installation fixe dont l’exploitation présente des risques pour l’environnement (usines, élevages, entrepôts, carrières, etc). Une nomenclature liste les substances et activités auxquelles sont affectés des seuils (quantité de produits, surface de l’atelier, puissance des machines, nombre d’animaux, etc.) qui déterminent le régime de l’installation : le régime de la déclaration ou le régime de l’autorisation

INDÉPENDANCE D’UNE BARRIÈRE : Faculté d’une barrière, de par sa conception, son exploitation et son environnement, à ne pas dépendre du fonctionnement d’autres éléments et notamment d’une part d’autres barrières, et d’autre part, du système de conduite de l’installation, afin d’éviter les modes communs de défaillance ou de limiter leur fréquence d’occurrence.

INFORMATION DES ACQUÉREURS ET DES LOCATAIRES (IAL) : La loi « risques » du 30 juillet 2003 prévoit l’obligation d’information des acquéreurs et locataires de biens immobiliers par les vendeurs et bailleurs sur les risques auxquels un bien est soumis et/ou les sinistres qu’il a subis.
L’enjeu de ces textes est la bonne information du citoyen qui s’effectuera au travers des contrats de vente ou de location :

  • Toute transaction immobilière, vente ou location, intéressant des biens situés dans des zones couvertes par un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) ou par un plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRN), prescrit ou approuvé, ou dans une zone de sismicité, doit s’accompagner d’une information sur l’existence de ces risques à l’attention de l’acquéreur ou du locataire.
  • Par ailleurs, le vendeur ou le bailleur d’immeuble bâti sinistré à la suite d’une catastrophe technologique ou naturelle, reconnue par un arrêté de catastrophe technologique ou naturelle, devra informer l’acquéreur ou le locataire des sinistres ayant affecté le bien pendant la période où il a été propriétaire et des sinistres dont il a été lui-même informé. Cette seconde obligation d’information s’applique même en dehors des communes ou des zones couvertes par un plan de prévention des risques prescrit ou approuvé ou par un zonage sismique.

INTENSITÉ DES EFFETS D’UN PHÉNOMÈNE DANGEREUX : Mesure physique de l’intensité du phénomène (thermique, toxique, surpression, projections). Les échelles d’évaluation de l’intensité se réfèrent à des seuils d’effets moyens conventionnels sur des types d’éléments vulnérables (ou cibles) tels que « homme », « structures ». L’intensité ne tient pas compte de l’existence ou non de cibles exposées. Elle est cartographiée sous la forme de zones d’effets pour les différents seuils.


L comme


LIGNES DE DÉFENSE : Ensemble des dispositions adoptées en matière de conception, construction et modalités d’exploitation incluant les mesures d’urgence internes et externes, afin de prévenir l’occurrence et limiter les effets d’un phénomène dangereux et conséquences d’un accident potentiel associé.
Risque de confusion avec « fonctions de sécurité » et « barrières de sécurité ».


M comme


MTES : Ministère de la Transition Écologique et Solidaire


MESURES DE MAITRISE DES RISQUES (MMR) : Ces éléments peuvent être des équipements (vannes, lignes de mesures…), dispositifs de sécurité ou groupe de dispositifs de sécurité, des tâches, des opérations réalisées par un individu, des procédures (formation, habilitation, fabrication, intervention…), ou des paramètres.
La sélection de ces éléments est faite par l’exploitant selon une méthodologie qu’il explicite, en lien avec l’analyse de risques, dans un objectif de maîtrise des risques majeurs dans toutes les phases d’exploitation des installations, y compris en situation dégradée. Ces éléments doivent être testables et une traçabilité doit être assurée, ainsi que l’interface avec le SGS (système de gestion de la sécurité).
Pour être qualifiés de MMR, un élément doit être choisi parmi les barrières destinées à prévenir l’occurrence ou à limiter les effets d’un événement redouté central susceptible de conduire à un accident majeur.
Ils doivent être disponibles et fiables, caractéristiques qui peuvent être appréciées à travers les principes suivants : principes de concept éprouvé, de sécurité positive, de tolérance à la première défaillance, de résistance aux contraintes spécifiques, de testabilité et d’inspection-maintenance spécifique.

MESURES COMPLÉMENTAIRES DE MAITRISE DES RISQUES : Les mesures complémentaires de maîtrise des risques sont les mesures mises en œuvre par les industriels en amont de la démarché d’élaboration des PPRT afin de parvenir au niveau de risque le plus faible qui peut être atteint sans recourir à des mesures qui remettent en cause la viabilité économique du site.
Ces mesures sont mises en œuvre sous le contrôle de la DREAL, dans le prolongement des mesures de maîtrise des risques déjà élaborées et améliorées dans le cadre de l’application de la législation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et des dispositions particulières qui s’appliquent aux établissements classés SEVESO.

MESURES SUPPLÉMENTAIRES DE MAITRISE DES RISQUES : Les mesures supplémentaires de maîtrise des risques sont les mesures qui peuvent être envisagées, dans le cadre du PPRT, pour aller au-delà des mesures complémentaires, par exemple la modification d’un process de production ou la diminution de capacité.
Ces mesures contraignantes doivent être envisagées en équilibre avec les mesures contraignantes applicables aux zones habitées voisines. Elles ont un impact économique sur le site industriel, et font donc l’objet d’une indemnisation dans le cadre de la convention de financement des mesures du PPRT, afin de ne pas compromettre la viabilité économique de l’entreprise et les emplois liés.

MITIGATION : Actions d’atténuer des dommages, en réduisant soit l’intensité de certains aléas (inondations, coulées de boue, avalanches, etc), soit la vulnérabilité des enjeux (personnes, environnement et biens)


P comme


PCS : Plan Communal de sauvegarde : c’est un outil d’aide à la décision en cas d’accident majeur ou de crise communale particulière, à destination du maire, de ses suppléants et de toutes personnes impliquées dans l’organisation de crise communale

PER : Périmètre d’Exposition aux Risques : aire d’étude du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) déterminée sur la base de l’étude de danger et des scénarios d’accident étudiés

PLU (Plan Local d’Urbanisme) : Il remplace le plan d’occupation des sols (POS). C’est un document d’urbanisme qui fixe les règles d’utilisation du sol dans la commune qui s’imposent à tous. Il est élaboré par la commune avec l’aide des services de l’État

POI (Plan d’Opération Interne) : Plan de secours établi par l‘entreprise et déclenché sous sa responsabilité. Le POI définit l’organisation des secours nécessaire à la gestion d’un sinistre interne à l’établissement et n’ayant pas de répercussion sur les populations hors du site. Le POI est obligatoire pour les installations classées SEVESO seuil haut et peut être prescrit par le préfet à certaines installations dont les caractéristiques sont de nature à nécessiter une telle organisation des secours (risques d’effets domino avec d’autres installations, par exemple)

PPI (Plan Particulier d’Intervention) : Plan de secours établi sous l’autorité du Préfet pour les installations classées SEVESO seuil haut, qui prévoit la mobilisation des services de secours publics et de l’ensemble des services de l’État concernés. Le PPI est déclenché par le préfet lorsque les conséquences d’un accident grave dépassent les limites de l’usine ; le directeur du site reste cependant le directeur des opérations de secours internes au site

PPMS (Plan Particulier de Mise en Sûreté ) :Plan de secours en milieu scolaire qui prévoit, en cas d’alerte, la conduite à tenir et le modalités de communication vers l’extérieur. Il est déclenché par le directeur de l’établissement et permet de réduire la vulnérabilité des élèves et du personnel de l’établissement dans l’attente des secours

PPR (Plan de Prévention des Risques) : Instrument d’action de l’état dont l’objet est de cartographier les zones soumises à un ou plusieurs risques naturels et d’établir les règles d’urbanisme qui s’appliqueront au bâti existant ou futur pour réduire leur vulnérabilité. Une fois approuvé par le préfet, il vaut servitude d’utilité publique et est annexé au PLU (plan local d’urbanisme)

PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques) : Instrument d’action de l’état dont l’objet est de cartographier, autour des installations classées à haut risque, des zones à l’intérieur desquelles l’expropriation est possible pour cause de danger potentiel très grave menaçant la vie humaine, celles à l’intérieur desquelles les communes peuvent donner aux propriétaires un droit de délaissement et celles à l’intérieur desquelles les communes peuvent préempter les biens à l’occasion de transferts de propriétés Une fois approuvé par le préfet, il vaut servitude d’utilité publique et est annexé au PLU (plan local d’urbanisme)

PRÉEMPTION : Lorsque le risque auquel est exposée une zone habitée est élevé, les collectivités locales peuvent disposer d’un droit de préemption, qui leur permet de remodeler le tissu urbain à moyen terme. Dans ce cadre, elles sont prioritaires sur les particuliers dans toutes les opérations de cession immobilière effectuées dans la zone.

PROBABILITÉ D’OCCURRENCE : Au sens de l’article L.512-1 du code de l’environnement, la probabilité d’occurrence d’un accident est assimilée à sa fréquence d’occurrence future estimée sur l’installation considérée. Elle est en général différente de la fréquence historique et peut s’écarter, pour une installation donnée, de la probabilité d’occurrence moyenne évaluée sur un ensemble d’installations similaires.
Attention aux confusions possibles :

  • Assimilation entre probabilité d’un accident et celle du phénomène dangereux correspondant, la première intégrant déjà la probabilité conditionnelle d’exposition des cibles.
    L’assimilation sous-entend que les cibles sont effectivement exposées, ce qui n’est pas toujours le cas, notamment si la cinétique permet une mise à l’abri.
  • Probabilité d’occurrence d’un accident X sur un site donné et probabilité d’occurrence de l’accident X, en moyenne, dans l’une des N installations du même type (approche statistique)

PROTECTION : Mesures visant à limiter l’étendue ou/et la gravité des conséquences d’un accident sur les éléments vulnérables, sans modifier la probabilité d’occurrence du phénomène dangereux correspondant.
NB : des mesures de protection peuvent être mises en œuvre « à titre préventif », avant l’accident, comme par exemple un confinement. La maîtrise de l’urbanisation, visant à limiter le nombre de personnes exposées aux effets d’un phénomène dangereux, et les plans d’urgence visant à mettre à l’abri les personnes sont des mesures de protection.

PUI (Plan d’Urgence Interne) : C’est l’équivalent du POI pour les centrales nucléaires.

PLAN ORSEC (plan d’organisation de la réponse de sécurité civile) : Plan d’urgence qui recense les moyens publics ou privés (réquisition) pouvant être mis en œuvre en cas de catastrophe. Il existe trois types de plans Orsec : départemental (déclenché par le préfet), zonal (déclenché par le préfet de la zone de défense) ou national (déclenché par le Premier ministre)

PLAN ROUGE : Plan destiné à porter secours à de nombreuses victimes. Il prévoit les moyens, essentiellement médicaux, à mettre en œuvre et définit les missions des acteurs

PRÉVENTION : Ensemble de mesures de toutes natures prises pour réduire la probabilité de survenance d’un accident ou en réduire ses effets dommageables. La prévention englobe le la connaissance de l’aléa et du risque, la surveillance, l’a maîtrise de l’urbanisation, la planification des secours, la prise en compte du retour d’expérience, l’information préventive et l’éducation

PROBABILISME (approche) : Approche fondée sur l’évaluation quantitative du risque (évaluation du nombre de chances d’en obtenir la réalisation), introduit la notion de risque acceptable.

PROSPECTIVE : Discipline, ensemble de méthodes et plus largement attitude qui vise à explorer les futurs d’un enjeu, d’un objet de la connaissance ou de l’action (comme le territoire), afin de prendre position sur la réalité présente et de l’orienter dans le sens souhaité et ainsi éclairer une stratégie d’action et un projet


R comme


REDONDANCE : Existence, dans une entité, de plus d’un moyen pour accomplir une fonction requise

RID : Règlement international concernant le transport ferroviaire des marchandises dangereuses, auquel le transport par rail, en France, est soumis

REX retour d’expérience : Retour d’expérience (REX) : analyse détaillée d’un événement et de ses effets à partir des constats qui ont été faits, pour en tirer des enseignements

RISQUE : C’est la manifestation possible du danger. Le risque se caractérise selon deux composantes : - la probabilité (l’occurrence) qu’un événement accidentel (aléa) survienne - la gravité des effets ou conséquences (enjeux) de l’événement supposé pouvoir se produire.

RISQUE MAJEUR : Confrontation d’un aléa avec des enjeux ; l’événement se caractérise généralement par sa très faible occurrence et son extrême gravité

RISQUE TECHNOLOGIQUE MAJEUR : Engendré par l’activité humaine ; les risques industriels, nucléaires, liés à la radioactivité, au transport de matières dangereuses (par voie terrestre, fluviale ou maritime), aux exploitations minières et souterraines ou encore la rupture de barrage sont des risques technologiques majeurs

RISQUE INDUSTRIEL MAJEUR : Un risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l’environnement

RISQUE NATUREL MAJEUR : Menace découlant de phénomènes géologiques ou atmosphériques aléatoires. Les avalanches, les feux de forêt, les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, les tempêtes, les tsunamis, les séismes et les éruptions volcaniques, quand ils provoquent des dommages importants sur l’homme, les biens ou l’environnement sont des risques naturels majeurs.


S comme


SAMU : Service d’Aide Médicale d’Urgence

SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours (c’est l’organisation des sapeurs pompiers)

SÉCURITÉ POSITIVE : Un système est dit « à sécurité positive » lorsqu’il se met en état sûr par défaut d’alimentation en énergie. Par exemple, une vanne automatique d’un réservoir sera à sécurité positive si dans son état de repos elle est fermée. Il lui faut une énergie (donc une action volontaire) pour s’ouvrir.

SÉCURITÉ POSITIVE (Principe de …) : Un équipement est dit « à sécurité positive » lorsqu’une perte du fluide moteur (dont électricité) ou des utilités conduit l’équipement à se mettre en situation sécuritaire stable ; la position de sécurité du système doit être maintenue dans le temps.

SEVESO (directive) : Seveso est le nom d’une localité italienne où, le 10 juillet 1976, un accident dans une usine chimique provoqua une émission de dioxine (substance extrêmement toxique ayant des conséquences à long terme sur la santé de ‘homme). Cette commune a laissé son nom aux directives européennes prises en matière de prévention des risques technologiques majeurs et aux établissements industriels soumis à ces directives.

« SEVESO SEUIL HAUT » : : Classification de certains établissements présentant des risques d’accidents majeurs issue de la directive SEVESO.

SGS : Système de Gestion de la Sécurité : s’inscrivant dans le système de gestion général des établissements, le SGS définit les fonctions des personnels, les procédures et les ressources qui permettent de déterminer et de mettre en œuvre une politique de prévention des accidents majeurs.


T comme


TEMPS DE RÉPONSE (pour une barrière de sécurité) : Intervalle de temps requis entre la sollicitation et l’exécution de la mission/fonction de sécurité. Ce temps de réponse est inclus dans la cinétique de mise en œuvre d’une fonction de sécurité, cette dernière devant être en adéquation (significativement plus courte) avec la cinétique du phénomène qu’elle doit maîtriser.
Ex. : un rideau d’eau alimenté par un réseau, avec vanne pneumatique/motorisée asservie à une détection ammoniac, dont la fonction de sécurité est d’abattre 80% de la fuite d’ammoniac a un temps de réponse égal à la durée séparant l’envoi de la commande à la vanne du moment où le rideau fonctionne en régime permanent (en supposant qu’il est correctement dimensionné pour abattre 80% de la fuite réelle). Sur cet exemple, la cinétique de mise en œuvre correspond à l’ensemble de la durée entre l’apparition de la fuite, sa détection, le traitement du signal de détection ajouté au temps de réponse.

TESTABILITÉ (Principe de …) : Les dispositifs, et en particulier les chaînes de transmission, doivent être conçus pour permettre de s’assurer périodiquement par test de leur efficacité.

TORCHÈRE : Installation en forme de haute cheminée pour le brûlage atmosphérique des sous-produits industriels, en particulier pétroliers

TRANSAID : Protocole d’aide de l’industrie chimique française auprès des pouvoirs publics, en cas d’accident de transport de matières dangereuses (informations, conseils et/ou assistance et intervention sur le lieu de l’accident).


U comme


UVCE (Unconfined Vapor Cloud Explosion) : Explosion d’un nuage de gaz en milieu non confiné. Suite à une fuite de gaz combustible, le mélange du gaz et de l’air peut former un nuage inflammable qui rencontrant une source d’allumage peut exploser. Les effets sont essentiellement des effets de surpression


V comme


VULNÉRABILITÉ : Niveau de conséquences prévisibles d’un aléa sur les enjeux. La vulnérabilité mesure « les conséquences dommageables de l’événement sur les enjeux concernés »

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