Les cartes d’aléas miniers

La fermeture des anciennes exploitations minières n’induit pas automatiquement la disparition définitive des risques et des nuisances qui en résultent. Même non exploités, ces anciens sites peuvent en effet engendrer des désordres ou nuisances susceptibles de porter atteinte à la sécurité des personnes et des biens situés dans l’emprise des travaux miniers ou de perturber l’utilisation possible des terrains concernés.

Conformément à la méthodologie nationale de définition des aléas miniers, l’évaluation est effectuée sur la base d’une recherche et d’une analyse des archives relatives aux anciens travaux miniers, complétée par des enquêtes de terrain afin de localiser les anciens ouvrages et de recueillir des informations complémentaires (indices de désordres survenus, témoignages, etc.). La synthèse des données obtenue est fournie par une carte informative, qui positionne en particulier les enveloppes de travaux, les tracés des galeries principales, les ouvrages débouchant au jour (entrées de galeries ou puits), d’anciens désordres, etc.

L’ensemble de ces informations ainsi que l’analyse des méthodes d’exploitation et du contexte géologique permettent d’élaborer une carte des aléas, délimitant les secteurs exposés aux phénomènes potentiels, notamment des effondrements localisés, des tassements, des affaissements, des glissements superficiels et des échauffements des dépôts de résidus miniers.

L’aléa est un concept qui correspond à l’éventualité qu’un phénomène d’intensité qualifiable ou quantifiable, se produise sur un site donné. Dans le domaine du risque minier comme dans celui du risque naturel, l’aléa résulte du croisement de l’intensité d’un phénomène redouté et de l’éventualité de sa survenance :


L’aléa est hiérarchisé. On utilise les termes « aléa fort », « aléa moyen » et « aléa faible ».

Cette hiérarchisation peut signifier :
• que les zones concernées par l’« aléa fort » sont davantage prédisposées à l’apparition de dégradations en surface que les zones d’« aléa moyen » ou d’« aléa faible » ;

et/ou :
• que les phénomènes susceptibles de se produire dans les zones d’« aléa fort » sont d’un niveau plus élevé que dans les zones d’« aléa moyen » ou d’« aléa faible ».

Une zone de risque est définie comme la partie de la zone d’aléa dans laquelle se trouve un enjeu en surface (habitation, infrastructure…).

Les cartes des aléas sont disponibles sur le site DataRA.

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