La construction neuve en Auvergne-Rhône-Alpes 2ème trimestre 2021

La construction reste fragile.

Si les autorisations de construire sont encore légèrement orientées à la baisse, les mises en chantier repartent à la hausse dans le résidentiel. Une conjoncture baissière affecte toujours les surfaces d’activité. Cependant, les situations sont très contrastées suivant les territoires.

Les logements

Les autorisations de logements sont en léger repli. En Auvergne-Rhône-Alpes, 59 400 logements font l’objet d’une décision favorable au cours de la dernière année glissante, du troisième trimestre 2020 au deuxième trimestre 2021. Selon cette estimation en date réelle, la diminution des autorisations est de 2 % par rapport à la même période de l’année précédente, du troisième trimestre 2019 au deuxième trimestre 2020. En données annuelles glissantes, les autorisations se contractent seulement pour les logements collectifs (- 12 %), la hausse étant particulièrement marquée en individuel (18 %).

La baisse observée au niveau régional ne se constate pas en France où les autorisations de logement augmentent de 5 %. Au niveau départemental, les situations sont très contrastées. Certains territoires enregistrent de fortes hausses, comme l’Ardèche (21 %), la Haute-Loire (21 %) ou encore le Cantal (18 %). A contrario, les autorisations de logement sont en fort recul en Haute-Savoie (- 19 %), dans le Rhône (- 14 %) ou encore dans la Métropole de Lyon (- 7 %).

Les mises en chantier de logements à l’inverse sont en augmentation, avec 52 270 logements commencés au cours de la dernière année glissante, soit 6 % de plus qu’un an auparavant. En France, les mises en chantier ont crû de 9 %. En année glissante, les logements individuels purs augmentent de 10 %, les logements collectifs de 5 %. Seuls les individuels groupés reculent, mais de seulement 1 %.

Comme pour les autorisations de logements, les situations sont très différentes suivant les départements. Les hausses sont parfois très importantes, avec des mises en chantier qui augmentent de 27 % dans la Loire, de 17 % dans l’Ain et de 16 % dans la Métropole de Lyon. Certains départements échappent à cette dynamique. Ainsi, le Puy-de-Dôme enregistre un recul important de 15 %, dans le Cantal les ouvertures de chantier baissent de 6 % et dans le Rhône de 4 %.

Les locaux

La tendance baissière affectant les logements concerne aussi les locaux non résidentiels. En date de prise en compte, 4,5 millions de m² de plancher sont enregistrés comme autorisés au cours de la dernière année glissante, soit une diminution de 10 %. A l’échelle nationale, les autorisations de locaux sont en hausse de 1,5 %. En année glissante, la baisse est particulièrement marquée pour les entrepôts (- 24 %) ou les bureaux (- 18 %).


Presque tous les départements connaissent un repli particulièrement sensible de leurs surfaces autorisées de locaux non résidentiels. Seuls l’Ardèche, l’Isère et le Rhône enregistrent une croissance.

Les mises en chantier de locaux non résidentiels sont aussi en recul, mais très faible. La surface totale enregistrée comme mise en chantier au cours de la dernière année glissante recule de 1 %, pour atteindre 3,29 millions de m². En France, le recul est de plus de 3 %. En année glissante, la baisse la plus importante concerne les surfaces destinées aux commerces (- 31 %). Au niveau départemental, les évolutions sont très contrastées, avec par exemple des surfaces commencées qui sont en augmentation de 29 % en Haute-Savoie alors qu’elles reculent de 43 % dans le Cantal.

Pour en savoir plus

  • Données nationales SDES
    • St@tInfo n°382, juillet 2021, Construction de logements : Résultats à fin juin 2021 (France entière)
    • St@tInfo n°381, juillet 2021, Construction de locaux : Résultats à fin juin 2021 (France entière

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