La commercialisation des logements neufs en Rhône-Alpes au 2ème trimestre 2009-Des ventes de nouveau en hausse

INDIVIDUEL ET COLLECTIF RHONE-ALPES

Après un deuxième semestre 2008 très défavorable, les ventes de logements neufs ont connu une reprise spectaculaire au premier semestre 2009. Elles ont atteint 4 800 unités en Rhône-Alpes d’avril à juin 2009, soit en comparaison du deuxième trimestre 2008 une augmentation de 45,5 %. Sur une année glissante le bilan reste toutefois négatif. 13 000 logements ont été réservés de juillet 2008 à juin 2009 soit une baisse de 19,4 % par rapport aux douze mois précédents, un chiffre également à rapprocher de celui des années 2006 et 2007 où les ventes annuelles atteignaient 18 000 logements.
L’enquête sur la commercialisation des logements neufs permet d’estimer les effets de la mise en place du dispositif de réduction d’impôts "Scellier", applicable dès le 1er janvier 2009 et qui remplacera les réductions "Robien" et "Borloo populaire" en 2010. Avec 1 400 ventes au second trimestre 2009, l’investissement locatif a atteint 29,9 % des réservations alors qu’il n’en représentait que 16,0 % un an auparavant.
La reprise des ventes de logements neufs a été plus sensible pour les appartements que pour les maisons individuelles.
S’agissant des mises en vente, le bilan reste plus mitigé. Après une fin d’année 2008 très défavorable, les mises sur le marché n’ont connu qu’une très timide reprise début 2009. 2 900 logements ont été mis en vente d’avril à juin 2009, soit un peu plus qu’au trimestre précédent, mais 26,1 % de moins qu’au second trimestre 2008. En année glissante, les mises en vente ont atteint 10 500 logements soit une baisse de 52,5 % par rapport aux douze mois précédents. Au plus haut du dernier cycle conjoncturel en 2007, les mises en vente atteignaient plus de 25 000 logements par an.
Les stocks (l’encours de logements proposés à la vente) ont logiquement continué à régresser pour atteindre 15 800 logements, en juin 2009, soit une baisse de 15,4 % par rapport au premier trimestre 2009. Les mises en ventes, même augmentées à la marge des annulations de ventes, n’ont que peu pesé face au fort volume des ventes auxquelles il convient d’ajouter d’autres facteurs de résorption du stock comme les abandons de programmes ainsi que les ventes en globalité, réalisées en particulier dans le cadre du programme de 30 000 logements en VEFA du plan de relance. En évolution annuelle, le niveau des stocks à fin juin 2009 a régressé de 27,6 % par rapport à celui de juin 2008.
Le délai d’écoulement des stocks, calculé par convention sur la base des ventes des deux derniers trimestres, a fortement régressé à 11 mois pour les appartements et 16 mois pour les maisons
Le prix des logements neufs a pourtant connu une légère reprise. Au second trimestre 2009, les appartements se sont vendus en moyenne 3 400 € le m² soit une augmentation de 3,9 % par rapport au deuxième trimestre 2008. Les maisons se sont négociées à 270 000 € le lot, davantage qu’au premier trimestre 2009 mais 11,4 % de moins qu’un an auparavant.
La reprise des ventes a été plus rapide en Rhône-Alpes que dans l’ensemble de l’hexagone ou la croissance a atteint 29,6 % du second trimestre 2008 au second trimestre 2009. Sur une année glissante la baisse est similaire au niveau national (-20,2 %) et en Rhône-Alpes. Les tendances sont également assez proches pour les mises en vente qui ont diminué de 43,2 % en année glissante au niveau national. La baisse des stocks observée en région se retrouve au niveau national (-22,9 %). Le prix au m² des appartements a régressé dans l’ensemble de l’hexagone (-1,9 %) alors qu’il est resté orienté à la hausse en Rhône-Alpes.

COLLECTIF PAR ZONE DE MARCHE HORS STATIONS

Hors stations de montagne, les ventes d’appartements neufs ont diminué de 16,9 % du troisième trimestre 2008 au second trimestre 2009 par rapport aux douze mois précédents, en particulier à Grenoble et Annecy. En un an les mises en vente d’appartements neufs hors stations ont diminué de 54,0 %, avec des baisses particulièrement importantes dans le Grand Lyon, à Chambéry et à Annecy. L’encours de logements collectifs proposés à la vente a nettement régressé par rapport au deuxième trimestre 2008 de -30,7 %. La baisse a été particulièrement marquée à Lyon, Grenoble et Annecy. Les appartements neufs hors stations se sont négociés en moyenne à 3 300 € le m² en juin 2009 soit une augmentation de 2,8 % par rapport à juin 2008. Si les prix ont augmenté dans le Grand Lyon (hors Lyon) et à Annecy ils ont régressé à Annemasse.

COLLECTIF EN STATIONS EN ISÈRE, SAVOIE ET HAUTE-SAVOIE

Dans les stations de montagne, les ventes d’appartements neufs ont diminué de 31,2 % de juillet 2008 à juin 2009 par rapport à la même période de l’année précédente. Dans le même temps les mises en vente régressaient de 59,6 %. Cette baisse a affecté aussi bien les stations iséroises que celles des deux Savoie. L’encours de logements collectifs neufs proposés à la vente a globalement régressé de 13,3 % de juin 2008 à juin 2009 dans l’ensemble des stations de montagne. Mais c’est dans les deux Savoie que les stocks ont diminué alors qu’ils se sont maintenus dans les stations iséroises. Après quatre trimestres de baisse le prix des appartements neufs en station s’est globalement de nouveau inscrit à la hausse (+9,1 % en un an) pour atteindre une moyenne de 5 200 € le m² en juin 2009. Mais cette hausse n’a pas concerné les stations de Savoie..

POUR EN SAVOIR PLUS


Commercialisation des logements neufs : résultats au deuxième trimestre 2009, commissariat général au développement durable, service de l’observation et des statistiques, chiffres et statistiques n°57, août 2009

LECTURE


Ce dossier, qui s’appuie sur l’enquête ECLN, porte sur la commercialisation des logements neufs faisant suite à des dépôts de permis de construire portant sur 5 logements et plus.
Les stations de montagne représentent une faible part des appartements commercialisés mais ils comportent des caractéristiques spécifiques qui conduisent à les dissocier du reste de la région.
Par ailleurs le logement collectif représentant la plus grande partie de la commercialisation des logements du champ de l’enquête, les analyses relatives aux zones de marché ne portent que sur ce type de logements sans tenir compte des maisons individuelles.

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